Les habitants de Fontamara en colère contre des frais imposés par des agents de MonCash
La récente décision de certains agents de la MonCash, un service de paiement mobile très utilisé en Haïti, de réclamer des frais de 25 gourdes pour chaque 500 gourdes transférées a provoqué une vive colère chez les habitants de Fontamara, un quartier populaire de la capitale. Cette décision a exacerbé les tensions sociales et ajouté une pression financière supplémentaire sur des citoyens déjà confrontés à des difficultés économiques quotidiennes.
Une mesure qui crée des mécontentements
Depuis l’implantation de MonCash dans le pays, ce service de transfert d’argent est devenu un outil essentiel pour de nombreux Haïtiens. Que ce soit pour envoyer de l’argent aux familles, effectuer des paiements ou recevoir des fonds, MonCash a facilité les transactions dans un pays où le système bancaire est souvent inaccessible. Cependant, les frais de 25 gourdes pour chaque transfert de 500 gourdes, appliqués par certains agents de la plateforme, a irrité les habitants de Fontamara, déjà fragilisés par des conditions de vie difficiles.
Les résidents de ce quartier estiment que cette décision est injuste et qu’elle pénalise les plus pauvres, pour qui chaque gourde compte. Jean-Baptiste, un commerçant local, s’exclame : « Nous utilisons MonCash pour des transferts de petite somme, parfois 500 gourdes pour acheter des produits de première nécessité. Ajouter des frais supplémentaires de 25 gourdes, c’est comme nous voler. »
Une décision sans concertation
Les habitants déplorent le manque de communication sur cette nouvelle politique. Plusieurs d’entre eux affirment n’avoir jamais été informés de cette mesure. « Il n’y a eu aucune annonce officielle ni consultation préalable. Cette taxe ne fait qu’aggraver nos conditions de vie déjà précaires. Pourquoi imposer cela à des gens qui luttent pour joindre les deux bouts ? », s’indigne une autre habitante, Marie-Claire, qui utilise MonCash pour envoyer de l’argent à ses enfants vivant dans le nord du pays.
Réaction et mesure prises
Face à la colère grandissante, les autorités locales et des représentants de MonCash ont promis d’examiner la situation. Ils ont expliqué que cette mesure visait à couvrir certains coûts opérationnels, mais ont assuré qu’ils prenaient en compte les préoccupations de la population. Toutefois, aucun compromis concret n’a encore été trouvé.
En attendant, les habitants de Fontamara continuent de protester, espérant que cette situation sera rapidement résolue pour éviter de nouvelles frustrations et injustices. La situation a mis en lumière l’écart grandissant entre les préoccupations quotidiennes de la population et les décisions prises par des institutions financières, qui semblent parfois déconnectées de la réalité du terrain.
Le mécontentement des habitants de Fontamara contre les frais imposés par MonCash est un exemple clair de la frustration croissante de la population haïtienne face à des mesures économiques qui affectent directement leur pouvoir d’achat. La question reste désormais ouverte : jusqu’à quand les citoyens continueront-ils à accepter ces charges supplémentaires sans voir d’améliorations significatives dans leur quotidien ?