Incident à Kenscoff : Les policiers contestent la thèse de l’infiltration féminine
Alors que l’opinion publique s’interroge sur les circonstances floues de l’attaque meurtrière de Kenscoff, des policiers survivants brisent le silence. Ils rejettent avec vigueur les accusations de négligence ou de trahison interne du Porte-parole adjoint de la Police Nationale d’Haïti Lionel Lazarre, évoquant plutôt un piège renforcé par des conditions météorologiques extrêmes et un équipement inadapté.
Accusés d’avoir été dupés par des femmes soi-disant envoyées par les bandits, les policiers pris dans l’embuscade de Kenscoff dénoncent une version des faits qu’ils qualifient de « fausse et archi-fausse ». Selon leurs témoignages, la zone était enveloppée d’un brouillard épais qui rendait toute reconnaissance visuelle impossible. « On ne pouvait même pas identifier quelqu’un à quelques mètres », affirme l’un d’eux. Cette opacité, ajoutée à un terrain peu accessible, aurait rendu l’embuscade presque inévitable.
Ce que les agents reconnaissent, c’est un choix tactique malheureux : celui d’avoir retiré leurs gilets pare-balles, devenus trop lourds à porter dans de telles conditions. C’est précisément à ce moment-là que les tirs ont éclaté. Le Porte-parole adjoint de l’institution policière, Lionel Lazarre, intervenant sur les ondes de la RTVC ce lundi matin au journal de Premye Okazyon, a évoqué plusieurs hypothèses concernant les circonstances de l’attaque. Toutefois, dans ses premières sorties médiatiques, il n’avait pas mentionné la présence de potentielles espionnes. Ce changement de discours suscite aujourd’hui des interrogations sur la fiabilité des premières analyses.
Dans un climat de méfiance généralisée, entre tensions internes et attaques externes, les policiers réclament qu’on entende leur version sans préjugé. Pour eux, l’heure n’est pas à la recherche de boucs émissaires, mais à la vérité et à la justice.
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