Sexualité et foi : deux réalités qui peuvent coexister
Dans beaucoup de familles et de communautés religieuses, la sexualité est encore un sujet tabou. On évite d’en parler, ou pire, on en parle avec des mots qui font peur : péché, honte, impur. Pourtant, la sexualité fait partie de la vie, tout comme la foi. L’un n’empêche pas l’autre.
Être croyant(e), ce n’est pas renier son corps ou ses émotions. Ce n’est pas non plus faire semblant de ne pas ressentir certaines choses. La sexualité, ce n’est pas juste « faire l’amour », c’est aussi apprendre à mieux se connaître, à comprendre ses limites, à respecter l’autre, à aimer de manière saine. Ce n’est pas sale, ce n’est pas un crime — c’est naturel.
La foi, quelle que soit la religion, appelle “souvent” à la dignité, au respect de soi, à la paix intérieure. Vivre sa sexualité avec conscience, avec responsabilité, c’est aussi une manière de se respecter. Aucune religion ne demande qu’on vive dans la peur de son propre corps ou de ses sentiments.
Aux jeunes croyants qui se posent des questions, sachez que ce que vous ressentez n’est pas honteux. Ce n’est pas un combat entre la foi et le désir, mais un équilibre à trouver avec sagesse et bienveillance. Parler de sexualité avec des adultes de confiance, lire, s’informer, c’est un acte de maturité. Ce n’est pas rejeter sa foi, c’est vouloir grandir sainement.
La sexualité n’a pas de religion. Elle est humaine. Et comme tout ce qui est humain, elle mérite qu’on en parle avec respect, sans jugement, et avec amour.
Roubens Vil
vilroubens1@gmail.com