Ouanaminthe célèbre la Journée nationale du mouvement féministe haïtien : un appel à l’autonomisation des femmes et à la lutte contre les discriminations
Le 3 avril 2025, à Ouanaminthe, la Plateforme Genre du Nord-Est (PGNE) a organisé une journée de discussions dans le cadre de la Journée nationale du mouvement féministe haïtien. Cette activité a rassemblé des autorités locales, telles que Mme Nerline Mompremier, représentante du Ministère à la Condition Féminine et aux Droits des Femmes, ainsi que des responsables communautaires et des militants des droits humains. L’événement a également été marqué par la présence de nombreuses militantes, qui ont échangé autour des enjeux de l’autonomisation des femmes, de la lutte contre les violences sexistes et de la promotion de l’égalité des genres.
Dans son discours inaugural, Mme Jésula Blanc, coordonnatrice du PGNE, a rappelé l’importance de l’unité et de l’engagement pour l’égalité entre hommes et femmes en Haïti. Elle a salué les avancées réalisées, notamment dans la sensibilisation aux droits des femmes et dans l’accompagnement des plus vulnérables. Toutefois, elle a insisté sur les défis persistants, notamment l’absence d’application rigoureuse des politiques publiques en faveur des femmes et la nécessité d’une action plus résolue pour garantir la mise en œuvre du quota de 30 % de représentation féminine dans les instances de décision.
Les échanges ont été enrichis par des conférences-débats sur des thèmes cruciaux, comme l’importance du quota de 30 % pour la représentation féminine dans les instances politiques et la solidarité comme levier d’action. Des intervenantes telles que Mme Darlyne Cap et Mme Yguette Charles ont également abordé la question de l’impact de la cybercriminalité sur les femmes, un phénomène en forte croissance, et les mesures à adopter pour contrer ses effets délétères sur la santé mentale et la sécurité des femmes sur internet. Ces discussions ont permis de poser les bases d’une réflexion collective sur l’autonomisation économique et politique des femmes haïtiennes.
En clôture de la journée, les militantes ont souligné la nécessité de renforcer les actions de plaidoyer pour garantir une meilleure représentation des femmes dans la politique et dans les sphères de pouvoir. Elles ont également exprimé leur volonté de transmettre les valeurs du mouvement féministe aux jeunes générations, en les incitant à poursuivre la lutte pour l’égalité des sexes et à défendre les acquis du féminisme haïtien. Pour elles, l’autonomisation des femmes ne se limite pas à un objectif individuel, mais constitue un levier fondamental pour la transformation sociale et politique du pays.
Guyno DUVERNE
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