Arcahaie en colère : La population force le retour des blindés de la Police
La tension est montée d’un cran à Arcahaie, où des barricades ont été érigées ce jeudi 3 avril en signe de protestation contre la décision des autorités policières de retirer deux blindés déployés dans la commune. Face à la montée des menaces du gang Viv Ansanm, la population, appuyée par les autorités locales, refuse de céder du terrain aux groupes criminels. Sous la pression populaire, la police a dû faire marche arrière.
La décision soudaine du retrait des blindés a suscité une vague d’indignation au sein de la population d’Arcahaie, qui voit en ces véhicules un rempart contre les assauts répétés du gang Viv Ansanm. Les barricades dressées aux quatre coins de la ville témoignent du ras-le-bol général et de la peur grandissante face à l’insécurité. Pour les manifestants, ce choix des autorités centrales est perçu comme un abandon pur et simple de la commune aux mains des criminels.
Jean Hervé Sainvil, magistrat de la commune, a dénoncé avec virulence cette décision, allant jusqu’à accuser les dirigeants d’entretenir des relations troubles avec le gang Viv Ansanm. Il a réaffirmé sa détermination à défendre Arcahaie contre l’emprise des groupes armés, appelant à une mobilisation générale pour empêcher la ville de tomber sous leur contrôle. Dans ce contexte explosif, la police a finalement annulé sa décision, signe que la pression populaire a su infléchir le cours des événements.
Si le retour des blindés est une victoire pour la population d’Arcahaie, la question de la lutte durable contre les gangs reste entière. Cette crise illustre une fois de plus la fragilité du dispositif sécuritaire en Haïti et l’urgence de mesures fermes pour restaurer l’autorité de l’État face à l’insécurité grandissante.
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