Fritz Alphonse Jean face au défi sécuritaire : Une nouvelle promesse ou un véritable plan d’action ?

Alors qu’Haïti est plongée dans une crise sécuritaire sans précédent, avec plus de 80 % de la capitale sous le contrôle des gangs armés, le président du Conseil Présidentiel de Transition (CPT), Fritz Alphonse Jean, a tenu un discours fort ce jeudi. Il a déclaré ne pas avoir peur des criminels et s’est engagé à rétablir la sécurité dans le pays. Une déclaration qui intervient dans un climat où même les institutions publiques fuient les zones à risque.

Dans son adresse à la nation un jour après la grande manifestation contre l’insécurité, le représentant de l’Accord de Montana a annoncé la mobilisation du Brigade de Sécurité des Aires Protégées( BSAP) aux côtés de la Police Nationale d’Haïti (PNH), des Forces Armées d’Haïti (FAD’H) et de la Force Multinationale en attente d’intervention. Ce renforcement sécuritaire vise, selon lui, à répondre aux cris de détresse de la population haïtienne. « Que l’on veuille ou non, le CPT restaurera la sécurité dans le pays », a-t-il martelé, affirmant que l’heure n’est plus aux hésitations mais aux actions concrètes.

Cependant, cette promesse de fermeté et de rétablissement de l’ordre public rappelle celles de ses prédécesseurs, notamment l’architecte Leslie Voltaire. Jusqu’à présent, les annonces politiques se sont souvent heurtées à la réalité du terrain, où les gangs imposent leur loi sans réelle opposition. La population, fatiguée des discours sans lendemain, attend donc de voir si cette fois-ci, la situation changera réellement.

Alors que les Haïtiens vivent au quotidien sous la menace de l’insécurité, beaucoup restent sceptiques face à ces nouvelles déclarations. La véritable question demeure : le Conseil Présidentiel de Transition a-t-il les moyens et la volonté d’aller jusqu’au bout ? Plus que jamais, le peuple haïtien attend des actions concrètes, et non de simples discours politiques.

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