Radio Souvenir FM dénonce des menaces contre son directeur général : Une attaque contre la liberté de la presse
Le samedi 15 février 2025, la Radio Souvenir FM, émettant sur le 95.1 depuis Cap-Haïtien, a été le théâtre d’une grave tentative d’intimidation à l’encontre de son directeur général, Hervé Delima. Alors qu’il animait son émission Diagnostic, un appel téléphonique menaçant a été reçu par la station de radio. L’individu, qui a utilisé le numéro +509 3367-1552, a adressé des menaces directes à l’encontre de M. Delima, l’accusant de trop critiquer les dirigeants du parti politique Pitit Dessalines. Cette attaque est un nouvel exemple de la pression exercée sur la presse haïtienne, une presse déjà fragilisée par les défis politiques et sociaux.
Ces menaces, qui visent un journaliste respecté et un acteur clé de l’Union des Journalistes du Nord d’Haïti (UJNH), sont perçues comme une atteinte directe à la liberté de la presse, un droit fondamental pour toute démocratie. La Radio Souvenir FM, qui a pour mission d’informer et de défendre l’intérêt public, a fermement réagi en annonçant son intention de porter plainte contre l’individu derrière ces menaces. Le président-directeur général de la station, Widner Joseph, a exprimé son indignation face à cette intimidation, soulignant qu’aucun acteur politique, peu importe son affiliation, ne doit avoir le pouvoir de bâillonner les voix critiques.
La liberté de la presse en Haïti, acquise après de nombreuses luttes et tant de sacrifices, se trouve aujourd’hui sous de multiples attaques. Les journalistes, en tant que sentinelles de la démocratie, sont souvent la cible de menaces, de violences et d’intimidations pour avoir exercé leur rôle de manière indépendante et objective. Cette situation a des conséquences graves non seulement pour la profession, mais aussi pour l’ensemble de la société, qui risque de se trouver privée d’une information libre et diversifiée essentielle à son épanouissement démocratique.
Dans un contexte où la presse doit être libre pour jouer son rôle de contre-pouvoir, la Radio Souvenir FM et ses responsables rappellent l’importance de la solidarité entre journalistes et de la défense des droits humains. La station s’engage à poursuivre ses activités malgré les menaces, appelant à une prise de conscience collective sur la nécessité de protéger la liberté d’expression dans le pays. La presse haïtienne doit rester un pilier de la démocratie, et toute tentative de la réduire au silence doit être combattue fermement.
Guyno DUVERNE
duverneguyno@gmail.com