Les services d’experts engagés par l’administration Biden pour la MMAS suspendus par Donald Trump
Des experts en matière de police engagés par l’ancienne administration de Joe Biden pour soutenir la mission multinationale d’appui à la sécurité (MMAS) en Haïti ont été mis en congé jusqu’à nouvel ordre, par l’administration du nouveau président Donald Trump, a rapporté ce mardi 28 janvier le Miami Herald citant plusieurs sources.
Les experts ont été informés par courrier électronique hier lundi. Ils sont victimes du gel de 90 jours décidé par l’administration Trump sur la quasi-totalité de l’aide étrangère dans le monde, selon le journal floridien.
Ces congés font partie d’une vaste série de licenciements qui ont commencé à toucher à la fois l’Agence des États-Unis pour le développement international et le Bureau international des stupéfiants et de l’application des lois, une agence du département d’État qui aide à professionnaliser et à renforcer les opérations de police dans le monde entier et soutient les efforts de lutte contre le trafic de stupéfiants.
Les conseillers du Bureau ont été utilisés pour aider à former de nouvelles équipes SWAT spécialisées pour la PNH, notamment en leur fournissant une formation au maniement des armes. Plus récemment, ils ont aidé la police et la mission dirigée par le Kenya à améliorer les opérations antigang alors qu’elles luttent pour mettre fin aux attaques généralisées.
Le Canada avait également des conseillers de police, mais ils sont partis après que l’ambassade a réduit son personnel en novembre. L’expert de police français intégré à la Police nationale d’Haïti est cependant toujours en Haïti.
Avant le déploiement de la mission de sécurité en juin, trois sociétés – Universal Strategy Group, Inc., Celestar Holdings Corporation et Creative Corrections, LLC – ont recruté des conseillers de police pour aider à renforcer la réponse en fournissant une assistance technique à la police haïtienne sur la collecte de renseignements, l’amélioration des enquêtes, l’administration et d’autres réformes.
Cette décision représente un véritable coup dur pour la mission multinationale d’appui à la sécurité en Haïti qui peine à être pleinement opérationnelle alors que les gangs armés continuent de défier les autorités et les forces de sécurité et étendre davantage leur emprise sur la capitale haïtienne.