Montée des violences armées : L’hôpital Universitaire de la Paix à bout de souffle
Port-au-Prince est secouée par une escalade de violences armées qui plonge les hôpitaux de la capitale dans une crise sans précédent. L’Hôpital Universitaire de la Paix (HUP), en première ligne, peine à faire face à un afflux massif de blessés par balles et de patients en détresse.
La semaine du 11 au 15 novembre restera marquée par une explosion de violences armées dans la capitale haïtienne. Chaque jour, l’Hôpital Universitaire de la Paix reçoit un nombre croissant de blessés par balles, mettant rudement à l’épreuve ses infrastructures déjà fragiles. Selon le Dr Paul Junior Fontilus, en l’espace de quatre jours, 36 patients blessés par armes à feu ont été admis au service des urgences. Un décès a été enregistré, le patient ayant succombé à ses blessures avant que les médecins ne puissent intervenir.
L’augmentation du nombre de patients dépasse largement les capacités de l’établissement. Tous les services, y compris ceux qui ne sont pas directement liés aux urgences, comme la maternité et la pédiatrie, sont saturés. Cette situation est aggravée par la fermeture temporaire d’autres hôpitaux de la capitale, notamment l’Hôpital Général, obligeant l’HUP à absorber une charge de travail démesurée.
Dans ce climat de crise, l’Hôpital Universitaire de la Paix fait face à des défis logistiques majeurs. Le manque de carburant pour alimenter les génératrices et la rareté des produits anesthésiques menacent sérieusement la qualité des soins. Sans soutien immédiat, cette institution cruciale risque de s’effondrer sous le poids de la violence qui, elle, continue de ravager les rues de Port-au-Prince.
