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Les véhicules aux vitres teintées, un problème grave pour la sécurité publique en Haïti et un atout pour les kidnappeurs.

Lors d’un conseil des ministres le vendredi 5 juin 2020, le gouvernement Jouthe a adopté une disposition concernant les voitures à vitres et parebrises teintés, fixant à 10.000 gourdes le montant que les propriétaires de véhicules doivent payés afin de s’acquérir de ce droit.

 

Cependant, en matière de sécurité publique et routière dans le monde, l’affaire des vitres et parebrises teintés constitue un problème grave. Selon des rapports de police routière, lorsqu’une voiture n’est pas teintée ça facilite le travail des agents de police sur les voies publiques. D’abord, cela permet aux agents des forces de l’ordre de pouvoir distinguer le visage et les mains des conducteurs, mais également de vérifier qu’ils ont bien bouclé leurs ceintures de sécurité et qu’ils n’utilisent pas, de manière discrète, un smartphone, une arme à feu illégal, transporte des colis illicites comme de la drogue ainsi que des personnes en otage, pratique de la contrebande, etc.

 

Cela devrait décourager certains comportements à risque qui mettent en danger l’ensemble des usagers de la route. Pour plus d’un, le chef du Conseil Supérieur de la Police Nationale (CSPN) ignorait totalement les mesures de sécurité routière adoptées par la convention de Vienne sur la sécurité routière dont Haïti a ratifié et le décret du 26 mai 2006 régissant la circulation routière en Haïti.

 

Il faut faire remarquer que cette mesure économique adoptée par le Gouvernement Jouthe a fait plus de mal que de bien au pays, car les malfrats en ont profité pour lancer ouvertement le phénomène du kidnapping au quotidien en Haïti. Face à cette situation, la population critique l’inefficacité de la Police Nationale d’Haïti qui peine encore à trouver une formule permettant de mettre un frein à ce phénomène. Il est vrai que les policiers ont beaucoup travaillé mais en vain, car les véhicules des kidnappeurs sont bien équipés de teinte, de gyrophare, de sirène de Police et même blindés à dernier niveau.

De l’avis de certains cadres de la PNH qui requiert l’anonymat, cette décision économique du chef du CSPN Joseph Jouthe a affaibli davantage le travail de la PNH et ça coûte la vie des policiers et policières haïtiens. Pour combattre la criminalité des gangs armés dans le pays, le gouvernement doit être en mesure de révoquer toutes les autorisations de teinte pour faciliter le travail de la police nationale d’Haïti, sinon le kidnapping restera et demeure une pratique normale dans notre société.

 

En outre, la DGI n’est, en aucun cas, l’institution qui a le droit de livrer une autorisation de teinte à quiconque citoyens ou propriétaires de véhicule. La PNH est la seule institution qui détient le pouvoir et habilité à connaître qui peut avoir une autorisation de teinte ou une autorisation pour un permis de port d’arme à feu sur le territoire. Malheureusement en Haïti c’est l’inverse des choses et la lutte pour le pouvoir.

 

En ce sens, l’on peut se demander Quand la démagogie se terminera en Haïti ? Quand la Police Nationale d’Haïti sera-t-elle indépendante des autres pouvoirs? Pourquoi le Chef du CSPN est un civil ? Enfin Pourquoi la Police Nationale d’Haïti est au dessous des autres pouvoirs ?

Alors, jugez-en vous-même !

 

 

Figaro MATELOT

IWM  

Image Google pour illustration.

 

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Lovelie Stanley NUMA

Lovelie Stanley NUMA, Journaliste Écologique et PDG Impulse WebMedias. Coordonnatrice Générale de l'association dénommée "Collectif des Journalistes Haïtiens Engagés pour l'Environnement (CoJHEE). La voix des sans-voix. Le journalisme utile c'est ma passion. Je travaille également pour des médias internationaux.