ENVIRONNEMENT

L’eau de pluie est-elle potable ?

On veut l’oublier, mais l’eau de pluie n’est plus considérée comme potable. Un recul, alors que l’accès à l’eau dans le monde progresse toujours moins vite que les besoins augmentent.

L’eau de pluie n’est plus pure. L’a-t-elle, d’ailleurs, jamais été? Mais surtout, elle n’est plus potable. Ainsi, l’eau qui tombe du ciel serait devenue nocive pour l’homme?

Les pratiques de récupération et d’utilisation de l’eau de pluie pour des usages domestiques sont en augmentation depuis plusieurs années dans le but de réaliser des économies d’eau ou de maitriser le ruissellement des eaux pluviales et par conséquence d’éviter des inondations.

Taux de TVA réduite et aides locales peuvent favoriser leur décision en ce sens.

Il convient de rester vigilant sur les usages que l’on fera de cette eau récupérée.

Lors du passage des eaux de pluie dans l’atmosphère, de leur ruissellement sur les toitures, dans le réservoir de stockage puis dans le réseau, on n’est pas à l’abri qu’elles se chargent en métaux, matières organiques, micropolluants organiques et micro-organismes. S’il est recommandé d’utiliser un collecteur pour la récupération des eaux pluviales, ces dernières ne peuvent être utilisées pour être bues, servir à cuisiner, à se laver ou laver le linge puisqu’elles ne sont pas conformes aux réglementations sanitaires françaises, qui stipulent qu’une eau potable ne doit comporter aucun polluant microbiologique.

En 2000, lorsque la communauté internationale fixa les objectifs de développement du millénaire, l’eau avait été déclarée «enjeu prioritaire» et les pays participants s’étaient engagés à réduire de moitié en quinze ans le nombre de personnes privées d’accès à l’eau potable. A Johannesburg en 2002, ils réaffirmaient le principe de «l’eau pour tous». Mais au quatrième Forum mondial de l’eau qui s’est tenu à Mexico en 2006, force fut de constater que les objectifs n’étaient pas tenus. Mais le défi est moins de celui de la quantité, que de la répartition des précipitations par rapport aux besoins et de la gestion de l’eau douce disponible. «Les gouvernements vont devoir faire des choix pour déterminer qui aura accès à l’eau, et dans quelle proportion», commente un expert de l’organisation. Ce qui braque le projecteur sur le prix de l’eau, et la tarification retenue pour traduire la rareté de la ressource.

Pour fixer les idées, rappelons que l’eau douce ne représente que 3% de l’eau sur la planète. La proportion d’eau destinée à la consommation domestique ne représente que 8% du total. Mais 22% de l’eau utilisée dans le monde est captée par l’industrie et 70% est destinée à l’agriculture pour ses besoins en irrigation, selon une évaluation du Conseil mondial de l’eau.

 

Moïse Charles

Gestionnaire et politicien de l’eau.

Spécialiste en droit international de l’eau douce

Phone: (509)4853-36-34

Email :Charlesmoise722@gmail.com

Dernière modification : 23 août 2020

 

Partagez ceci

Lovelie Stanley NUMA

Lovelie Stanley NUMA, Journaliste Écologique et PDG Impulse WebMedias. Coordonnatrice Générale de l'association dénommée "Collectif des Journalistes Haïtiens Engagés pour l'Environnement (CoJHEE). La voix des sans-voix. Le journalisme utile c'est ma passion. Je travaille également pour des médias internationaux.