Haïti / Sécurité : Le chef de la BSAP tente de ramener à l’ordre, les agents se rebellent

Suite aux actes qualifiés de malhonnêtes voire hors la loi posés par certains Agents de la Brigade de Sécurité des Aires Protégées (BSAP) comme ; se fait passer tantôt pour des policiers ou militaires, utilisation vague et incontrôlable des armes à feu illégaux de tout calibre, excès de zèle partout dans les rues, brutalité et agression sur des membres de la population et certains policiers parfois, etc., l’Agence Nationale des Aires Protégées (ANAP), une entité du Ministère de l’Environnement et organe de tutelle de la BSAP tente de les ramener à l’ordre.

En effet, dans une note publiée le jeudi 10 Décembre 2020, le directeur général de l’ANAP, Jeantel JOSEPH rappelle à ses troupes que le Badge fourni par l’institution ne constitue en aucun cas un permis de port d’armes. Il a, du coup, attiré l’attention des agents de la BSAP que l’utilisation des armes de service de l’institution est autorisée seulement dans l’espace de leurs travaux c’est-à-dire dans les forêts et dans les zones minières. De surcroît, Monsieur Joseph exhorte les agents à respecter les règlements internes de cette dite entité armée.

Cependant, suite à la publication du circulaire, des Agents de la BSAP, sous couverture de l’anonymat, se rebellent. En conséquence, dans une note vocale en circulation sur les médias sociaux, ils ont opposé catégoriquement à cette note qui n’est autre qu’un rappel aux membres de l’institution dirigée par le chef du parti Politique Consortium Jeantel JOSEPH.

À noter que la BSAP n’est pas un simple fait, elle est lourdement armée et commandée par des membres du pourvoir pour exécuter leurs travaux criminels selon des informations dont disposent certains personnages politiques dans le pays. Ils avancent pour preuve l’attaque du sous Commissariat de police dans le Nord qui a failli coûter la vie de certains policiers, attaque des policiers en uniforme dans l’exercice de leurs fonctions partout dans le pays, menace de mort contre le journaliste Jean Rony de Ouana vision par le directeur de la BSAP à Ouanaminthe (Nord-est), participation dans des cas d’enlèvement et de vol, entre autres. Malgré toutes ces actions malhonnêtes de cette entité, elle fonctionne très bien et forte c’est comme s’il n’y avait rien de mal.

Par contre, plus d’un se demandent est-ce que l’ANAP peut chiffrer l’effectif de ce corps? Est ce que l’ANAP peut définir les calibres d’armes qu’un agent de la BSAP peut porter ? Est ce que l’ANAP peut définir la modalité de paiement de ses Agents ? Est ce que l’ANAP assume toutes les responsabilités des bavures de la BSAP ?

Somme toute, il faut souligner que la police nationale d’Haïti a du pain sur la planche face au désarmement de ces malfrats de la BSAP.

Figaro MATELOT

IWM