SOCIÉTÉ

CPD intercède pour les femmes et les filles des quartiers populaires défavorisés

Ce mercredi 25 novembre 2020 marque la journée internationale contre les violences faites aux filles et aux femmes. En cette occasion, l’organisation Combite pour la Paix et le Développement (CPD) enjoint les autorités haïtiennes à s’adresser aux multiples actes de violences auxquels font face les femmes et les filles vivant dans les quartiers populaires et défavorisés de la zone métropolitaine et dans certaines villes de provinces.

De l’avis du Directeur Exécutif du CPD, les femmes et filles des quartiers de la saline, Bel-Air, Cité soleil, Pont- rouge, Matissant, la fossette, la savane et autres, subissent davantage de violences conjugales, d’agressions sexuelles et de graves abus des droits de l’homme perpétrés par les bandes armées qui terrorisent la population. ‘’Le quotidien des « madan-sara », des petites marchandes, des écolières issues des quartiers populaires est parsemé de vol, de viol, d’enlèvement contre rançon, de chantage, braquage, de peur, stress et pression psychologique dûs aux actes de banditisme et d’insécurité qui les touchent particulièrement,’’ peut-on lire dans un communiqué transmis à la rédaction d’Impulse Web Médias.

Pourtant, CPD dit avoir constaté que la société affiche un manque d’empathie concernant les violences faites aux femmes et aux filles. ‘’Trop de silence devant les douleurs atroces que subissent nos sœurs et des actes inacceptables dans une société démocratique’’ s’est révolté Fritznel Pierre, le Directeur Exécutif de l’organisation avant d’ajouter que CPD observe également l’aveuglement complice et irresponsable des autorités de l’Etat et dénonce énergiquement l’absence de services spécifiques pour assurer la protection des femmes et filles victimes de violences dans les quartiers de non-droit.

Par ailleurs, l’organisme de défense des droits humains recommande aux autorités étatiques d’ agir en urgence, dans le but de protéger les droits des femmes et des filles notamment celles vivant dans les zones marginalisées de la capitale et des villes de province. Le CPD encourage également les autorités policières à tout mettre en œuvre pour assurer la sécurité des femmes dans les marchés publics, les écoles et dans leurs zones d’habitation afin de prévenir le kidnapping, les viols et autres formes de violences. ‘’La police doit traquer les malfrats et les traîner devant la justice. Aucune zone du pays ne devrait être échappée aux contrôles de la police haïtienne, seule force légale ayant le monopole de la violence légitime dans le pays’’ poursuit le communiqué.

Somme toute, CPD recommande aux différents ministères, en ce qui les concernent, de mettre en œuvre des services spéciaux afin d’apporter soutien aux femmes et filles victimes de violences. Dans cette même veine, CPD souhaite vivement que toute la population haïtienne, notamment les organisations de la société civile, les autorités morales et religieuses, le forum économique et les médias de faire un faisceau commun afin d’embrasser la cause des femmes et des filles qui souffrent dans les quartiers précaires en dénonçant et agissant fermement pour que les violences s’arrêtent.

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Esaüe JOACHIM

Je suis Esaüe JOACHIM, un passionné de l’information. Hormis mes formations en journalisme, J’ai une solide formation en matière d’administration électorale ainsi que sur le renforcement de la crédibilité et de l’acceptation des processus électoraux.