ENVIRONNEMENT

Haïti/Environnement : Vers l’amendement de la loi organique du SNGRS

Le ministère de l’environnement, de concert avec le Service National de Gestion des Résidus Solides (SNGRS) a procédé, ce jeudi 12 novembre 2020 à l’hôtel Fort Royal de Petit-Goâve, au lancement d’une retraite professionnelle autour du processus d’amendement de la loi organique du SNGRS. Le directeur général du SNGRS, Eudes Lajoie a, dans ses propos, déclaré que cette démarche s’inscrite dans la logique de la redynamisation du cadre légal des institutions étatiques.

Héritier du Service Métropolitain de Collecte des Résidus Solides (SMCRS) dont la mission était circonscrite à l’aire métropolitaine de Port-au-Prince, le SNGRS s’est vu attribuer par la loi du 21 septembre 2017 une sphère d’action autrement plus vaste puisqu’elle est désormais étendue à tout le territoire national. Cela explique que le législateur avait compris que l’activité de collecte et de gestion des déchets ne devait pas se limiter à la seule zone métropolitaine de Port-au-Prince” a renchérit Monsieur Lajoie.

Ayant constaté certaines failles suffisamment importantes dans la loi du 21 septembre 2017 créant le SNCRS, il était donc évident d’entamer des consultations en vue d’apporter certaines modifications à cette loi. C’est ce qui justifie la tenue de cette retraite de deux jours dans la cité soulouquoise. Laquelle retraite devrait aboutir à une proposition d’amendement destinée aux décideurs concernés a expliqué le numéro un du SNGRS.

Ce projet de retraite devait réaliser depuis en mars dernier, cependant face à l’apparition du Coronavirus dans le pays les autorités étaient contraintes de le reporter.

Présent à cette activité, le ministre de l’environnement, Abner Septembre a souligné que les réformes législatives et institutionnelles initiées par la loi du 21 septembre 2017 sous la tutelle du Ministère de l’Environnement interpellent les autorités concernées et les mettent face à leurs responsabilités de corriger certains manquement du système national de gestion des déchets solides.

De l’avis du Ministre Septembre, cette réforme doit aller au-delà d’une réaffectation de ressources humaines et financières au profit du SNGRS. Elle doit se référer à une perspective plus globale de réorganisation institutionnelle faisant le lien entre gouvernance et planification stratégique.

La gestion des résidus solides comme service public relève de la responsabilité même de l’État. Cependant la propreté dans nos villes et nos sections communales représente un bien commun que nous devons tous garantir” a ajouté le natif de Petit-Goâve soulignant au passage qu’il est primordial de pousser les réflexions sur le rôle et la responsabilité de chacun des acteurs, surtout le SNGRS, à travers la recherche de réponse à certaines questions.

M. Septembre a, d’entrée de jeu, fait savoir que les déchets biomédicaux et les déchets industriels dangereux exigent des modes de traitement particulier et des compétences spécifiques pour prévenir la pollution de nos sols et de nos nappes d’eaux souterraines. “Il n’existe aucun site d’enfouissement des déchets en Haïti qui répond aux normes en matière de protection de l’environnement et la santé publique” a t-il regretté avant d’ajouter que la plupart de nos villes évacuent leurs déchets aux abords des rivières, des embouchures et du littoral.

Il est à noter que selon la nouvelle tendance mondiale de l’économie circulaire, certaines catégories de déchets sont considérées comme des ressources potentiellement valorisables. Toutefois, l’absence de normes et de réglementation est à la base des principales difficultés auxquelles font face les acteurs de secteur.

En conséquence, le ministre de l’environnement appelle à une contribution citoyenne en vue d’apporter les changements nécessaires à améliorer le cadre légal et institutionnel qui doit accompagner cette réforme.

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Esaüe JOACHIM

Je suis Esaüe JOACHIM, un passionné de l’information. Hormis mes formations en journalisme, J’ai une solide formation en matière d’administration électorale ainsi que sur le renforcement de la crédibilité et de l’acceptation des processus électoraux.