Des spécialistes en sécurité publique applaudissent la décision du Ministère de l’intérieur d’interdire aux véhicules sans plaques de circuler sur la voie publique
Suite à la publication du communiqué du Ministère de l’Intérieur et des Collectivités Territoriales qui interdit formellement de circuler avec des véhicules de tout type sans plaque d’immatriculation sur tout le territoire national. Quelques experts en sécurité publique applaudissent cette décision bien que certains croient la majorité des véhicules qui commettent de mauvaises actions ont des plaques.
Mais ils croient qu’il revient aux autorités étatiques de fournir des plaques aux citoyens pour circuler et sous aucun prétexte, les propriétaires de véhicules et motocyclettes doivent tenir éloigné les véhicules sans plaques au parking et aux garages.
L’ancien ministre de l’intérieur également ex secrétaire d’État à la sécurité publique sous le régime de Michel Martelly, Réginald Delva croit que cette mesure n’est qu’un rappel puisqu’elle a été déjà prise dans les années antérieures mais l’application s’avère nécessaire. “C’est un problème majeur lorsqu’un véhicule sans plaque d’immatriculation. Dans certains cas, ces véhicules sont impliqués dans des actes reprochables” a déclaré Monsieur Delva soulignant que des dispositions doivent être prises pour tenir cette décision.
De son côté, l’ expert en sécurité publique, Dr. Yves Cadet félicite le ministre de l’intérieur Audin Fils Bernadel pour cette décision prise dans un contexte où l’Insécurité augmente dans le pays. Cela peut rassurer la population, croit Yves Cadet qui souligne le danger que représente un véhicule sans plaque d’immatriculation pour la sécurité des citoyens.
“De nombreux problèmes méritent d’être résolus dans le pays mais cette décision du Ministre de l’intérieur est à féliciter. Pour une fois, il a pris une très bonne décision qui doit avoir un impact positif sur la question de la délinquance et de la criminalité en Haïti” a-t-il martelé.
Etant donné que le problème de retard de plaque se fait à répétition dans les années antérieures, Réginald Delva déplore un manque de communication des autorités sur les causes ayant occasionnées cette rareté. L’expert en sécurité a fait remarquer qu’à chaque fois que ce problème se produise dans le pays, ce sont les bandits qui en bénéficient, car ils en profitent pour alimenter la criminalité, au détriment de la population.
Ainsi déclare-t-il que le problème de rareté des plaques est urgent. Les autorités devraient accorder le bénéfice de l’extrême urgence afin de pallier ce problème. Trop souvent on ne peut pas identifier à quel niveau que le problème se produise, qu’il s’agit du côté des fournisseurs ou du côté des commandeurs a-t-il souligné.
En ce sens, Dr. Cadet dit reconnaitre qu’il y a un problème de plaque dans le pays, mais il croit qu’aucun citoyen responsable ne doit prendre pour prétexte le déficit de communication de l’Etat à ce sujet, pour circuler sans plaque d’immatriculation. “Il est vrai qu’il y a un désintérêt des autorités étatiques sur la livraison des plaques d’immatriculation aux propriétaires de véhicules mais tous les citoyens doivent se garder de circuler sans plaques d’immatriculation sur la voie publique. Les véhicules doivent dans leur parking en attendant que les plaques sont disponibles” a-t-il renchérit.
L’ancien ministre de l’intérieur, Réginald Delva croit que ce retard est plus qu’urgent, l’Etat doit prendre de bonnes décisions pour permettre aux citoyens de circuler avec leurs véhicules librement. Il conseille aux propriétaires de voitures d’adopter les comportements responsible en ce sens. “Les autorités doivent se débrouiller afin de donner une autorisation aux propriétaires de véhicules en attendant que le problème de rareté des plaques soit résolu. Ce, pour éviter que des citoyens ne soient victimes de la part des autorités policières” a-t-il ajouté.
Rappelons que ce problème de plaques d’immatriculation ne date pas d’hier en Haiti. Sans que la direction générale des Impôts (DGI) et le Ministère de l’Economie et des Finances (MEF), responsable ne donnent aucune explication mais les citoyens avaient trouvé une possibilité de faire une demande d’autorisation dans un commissariat de police au prix de 500 gourdes minimum pour cinq (5) jours renouvelable.
Cependant suite aux nombreux actes de kidnapping enregistrés dans la zone métropolitaine, quelques commissariats avaient mis un terme à cela une manière de protéger les citoyens paisibles et empêcher aux bandits de commettre des forfaits via des véhicules sans plaques. Plus d’un se demandent jusqu’à quand les instances concernées permettront aux citoyens de trouver des plaques pour circuler librement sur la voie publique.