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Biden sur les traces de Kennedy: sera-t-il donc le deuxième locataire de foi catholique à la Maison-Blanche?

Les élections américaines, étant un évènement majeur dont l’issue peut avoir des répercussions directement sur la politique américaine et le reste du monde. Ainsi, le grand public, au niveau interne et international, se sent donc concerné par le caractère et la compétence de celui qui devait être, en cas de victoire, le chef de la Maison-Blanche. Ce qui fait, en dépit du long parcours démocratique de ce grand pays d’Amérique du Nord, des facteurs tels la race, le sexe et vraisemblablement la foi constituent un élément considérable dans les campagnes et la course au pouvoir, plus particulièrement la course à la Maison Blanche. 

Lors des élections présidentielles de 2008, les plus pertinentesquestions se portaient sur le sexe et la race des candidatsdémocrates. À savoir : la sénatrice de New York, Hillary Clintonallait-elle devenir la première femme présidente ? Ou le sénateurd’Illinois, Barack Obama, lui, deviendrait-il le premier chef d’État noir américain ?

Quatre ans plus tard, particulièrement lors des électionsgénérales de 2012, ce n’était ni sur le sexe ni sur la race mais sur la croyance religieuse du candidat républicainIls étaientnombreux ceux-là qui se posaient des questions sur la foi de l’ancien gouverneur du Massachusetts. Ils se demandaient: aura-t-on un mormon à la Maison-Blanche?

Tout au début des primaires de cette année, on se demandait si la foi du candidat ne serait pas pour autant une entrave à seschances de remporter l’investiture du Parti Républicain, si oui, serait-il en mesure de relever le plus grand défi, à savoir devenirle 45e Président des États-Unis ? C’étaient autant de questions qu’on se posait sur la foi de Mitt Romney et comment celainfluencerait sa vision de la présidence américaine.

L’histoire permet de revisiter les différents dirigeants de cegrand pays d’Amérique du Nord. À noter qu’à l’exception de John F. Kennedy qui était catholique, de George Washington à Donald Trump, tous les quarante-quatre Présidents américainssont de foi protestante.

La Constitution américaine interdit tout test religieux comme  exigence pour remplir une fonction publique. Pourtant, presquetous les présidents de la nation ont été chrétiens et beaucoup ontété épiscopaliens ou presbytériens, la plupart des autresappartenant à d’autres dénominations protestantes de premier plan.

L’actuel président, Donald Trump, correspond certainement à cemodèle. Trump est le neuvième chef d’État du pays à être affiliéà une église presbytérienne. Le presbytérianisme a ses racines enAngleterre et en Écosse et est actif en Amérique du Nord depuisle 17e siècle.  Même s’il ne fréquente plus régulièrement uneéglise presbytérienne, Trump a été élevé comme presbytérien et se considère toujours comme tel, en disant : «ma religion est unereligion merveilleuse. » (En tant que jeune homme à New York, il a commencé à fréquenter la Marble Collegiate Church, unecongrégation réformée hollandaise, et ces dernières années, il a été associé à Paula White, un Pasteur évangélique d’une méga-église qui priera lors de son inauguration.)

Mais, avec une crise économique et une crise sanitaire qui a causé la mort de presque 230,000 américains, cette élection va-t-elle se décider à partir d’un programme politique ou par contresur la foi d’un candidat ? La décision de l’électeur à l’intérieurde l’isoloir va-t-elle se décider à partir de la croyance du candidat ou de la réalité politique et économique du moment ?

Le 21 janvier 2021, verra-t-on un autre catholique à la Maison-Blanche ?

Pour répondre à ces questions, le journaliste Rémi Gaggioli qui tient le blog FromAmerica intitule son article: Un mormon peut-il être Président des États-Unis ? Il note que si les Américains sont très attachés à la liberté de religion, nombre d’entre eux ont du mal à imaginer un Président qui ne soit pas chrétien. Et encore, pas n’importe quel type de christianisme. Pour être élu, John Fitzgerald Kennedy avait montrer patte blanche face aux inquiétudes suscitées par l’arrivée d’un « papiste » dans le Bureau ovale. « Je ne suis pas le candidat catholique à la présidence. Je suis le candidat du Parti démocrate à la présidence, qui s’avère également être catholique. Je ne parle pas au nom de mon église sur les questions d’intérêt public et l’Église ne s’exprime pas en mon nom », s’était justifié JFK qui reste, encore aujourd’hui, le seul Président américain non protestant.

Bien que le catholicisme romain ait longtemps été une grandedénomination religieuse du pays, John F. Kennedy reste le seulprésident catholique. Et depuis l’assassinat de Kennedy en 1963, un seul autre catholique, John Kerry, a été candidat à la présidence sur un ticket de parti majeur.

Mais, dans un contexte électoral difficile, marqué par une crisesanitaire grandissante, un commandant en chef, Donald Trump souffrant du Covid 19, la nouvelle d’une tentative d’enlèvementde Gretchen Whitmer, la gouverneure de Michigan ‘’donne uneidée de ce à quoi pourraient ressembler les Etats-Unis après le 3 novembre en cas de défaite de Donald Trump’’.      

Avec de tels enjeux à une élection présidentielle hors norme, peut-on s’attendre à un second mandat de Donald Trump ou, à l’inverse, l’arrivée à la Maison de Joe Biden, le deuxièmeprésident américain de foi catholiquePeu importe la position des uns et des autres sur la croyance du candidat Joe Biden, aux États-Unis, le sexe, la race, la religion et l’appartenance ethniquefont partie du secret de l’isoloir, fait remarquer un analyste des élections présidentielles américaines.

De toute façon, à côté des facteurs durs comme l’économie ou la sécurité intérieure et dans le contexte actuel la crise sanitaire, la race, le sex ou la foi restent des éléments qui influencent le choix des électeurs américains.

Prof. Esau Jean-Baptiste

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1- Esau Jean-Baptiste. Pour mieux comprendre les électionsprésidentielles américaine.

Publié en février 2020 par la maison d’édition, Dédicaces, Canada/Etats-Unis

2- David Masci. Almost all U.S. presidents, including Trump, have been Christians. Publié le 20 janvier 2017.

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Lovelie Stanley NUMA

Lovelie Stanley NUMA, Journaliste Écologique et PDG Impulse WebMedias. Coordonnatrice Générale de l'association dénommée "Collectif des Journalistes Haïtiens Engagés pour l'Environnement (CoJHEE). La voix des sans-voix. Le journalisme utile c'est ma passion. Je travaille également pour des médias internationaux.