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Le débat qui n’a pas dérangé Biden dans les sondages

Il était 9:05 pm, ce jeudi 22 octobre, quand le troisième (considéré comme deuxième puisque celui du 15 octobre avait été annulé) et denier débat avait commencé. Dans ce face á face d’une heure et demie, les deux candidats avaient répandu à des questions importantes relatives à: combattre la COVID-19, interférence des Russes et Iran aux élections du 3 novembre, les conflits entre les États-Unis et la Corée du Nord, les familles américaines, inégalités sociales, changement climatique et sécurité nationale.  

Le format était le même que le premier débat : chaque segment avait durée environ 15 minutes, et les candidats avaient deux minutes pour répondre après que la modératrice, Kristen Welkerde NBC, ouvrait chaque segment avec une question. Welkerutilisait ensuite le reste du temps du segment pour faciliter une discussion plus approfondie sur le sujet.

Le face-à-face de jeudi soir à Nashville dans l’État de Tennesseeétait important parce qu’il devait annoncer le ton entre Donald Trump et Joe Biden.  Face à une crise sanitaire et un taux de chômage très élevé, le Président avait un grand défi à relever.  

Dans ce face-à-face, le Président devrait, dans le peu de temps qui lui restait avant le 3 novembre, convaincre l’électorat et trouver les moyens nécessaires, de sorte que la dynamique de campagne puisse basculer en leur faveur. « Les face-à-face télévisés ne pèsent que rarement sur l’issue du scrutin, mais une bonne prestation peut apporter un bonus de quelques points », souligne Mitchell McKinney, expert en communication politique de l’Université du Missouri.

Pour gagner, contrairement á lors du premier face-à-face, le Président devrait être, tout au long du débat, plus à l’aise et plus posé. Il devrait manier les chiffres avec aisance et ses réponses devraient être plus argumentées. Avec calme, comme quelqu’un qui maîtrise son dossier, Donald Trump devrait savoir aussi, dans certains cas, répondre aux questions avec précision et se montrer très élaboré dans d’autres.

À l’approche des élections du 3 novembre, le Président devrait, s’il voulait rejoindre ou même dépasser son rival dans la course à la Maison-Blanche, être plus méthodique et appliqué que lors du rendez-vous du 29 septembre. Il devrait se montrer prêt à engager sur les grands sujets. Le Président devrait surtout convaincre les électeurs qu’il peut faire dans un nouveau mandat ce qu’il n’a pas pu faire pendant ces quatre dernières années.

Le débat du 22 octobre

Contrairement au débat du 29 septembre, celui du jeudi 22 octobre a été plus discipliné. « C’était le même contenu que la dernière fois, sauf que cette fois, on a compris ce qu’ils disaient. La journaliste de CNN Abby Phillip a parfaitement résumé la situation à l’issue de l’ultime débat présidentiel entre Donald Trump et Joe Biden, organisé le 22 octobre à Nashville, dans le Tennessee. Les deux prétendants à la Maison Blanche n’ont pas répété les mêmes erreurs que lors du premier débat qui les a opposés à Cleveland, durant lequel ils s’étaient livrés à une foired’empoigne du début à la fin. »

Puisque, « Cette fois, les règles étaient plus strictes, et cela a sûrement aidé à conserver un climat courtois durant une heureet demie. Les organisateurs avaient décidé de successivementcouper les micros des candidats pendant les deux premières minutes de prise de parole de chacun. Résultat : ils ne se sontpas ou presque pas coupé la parole et ont pu davantageéchanger sur le fond. »

N’empêche, les échanges ont été vifs et des accusations graves ont été portées de part et d’autre.

Tendu, agressif, s’agaçant, évasif aux questions qui lui étaientposées en particulier sur la Covid 19, Donald Trump n’a pas étéconvaincant. « Je suis immunisé, m’a-t-on dit, que ce soit pour quatre mois ou pour la vie”, a-t-il continué. Le présidentaméricain a une nouvelle fois promis l’arrivée rapide d’un vaccin et accusé Joe Biden de vouloir reconfiner les États-Unis. Il a pris l’exemple de New York, devenue selon lui unevillefantôme » à cause des restrictions sanitaires.

« N’essayez pas de vous présenter en bébé innocent !”, a-t-il lancé à Joe Biden, qu’il a plus tard qualifié de “politiciencorrompu. »

Pour son adversaire démocrate, le contraste était bien différente avec. C’était avec calme que Biden répond. « Quiconque responsable d’autant de morts ne devrait pas rester president des États-Unis“. “Le président n’a pas de plan, il n’a toujours pas de plan”, a-t-il poursuivi, en prédisant “un hiver sombre” aux Américains », a déclaré le candidat démocrate

Quand au accusation de corruption reprohé par le candidatrépublicain, Biden a vivement protesté : «Jamais de ma vie je n’ai pris un centime d’une source étrangère“. Il a accusé le président de relayer des informations récoltées par son amiavocat Rudy Giuliani directement au près de Moscou. Reste que Joe Biden ne s’est pas attardé sur ce sujet que les médiasaméricains prennent avec des pincettes “.

« Il a préféré retourner l’accusation, en reprochant au milliardaire d’avoir eu un compte en Chine et de n’avoir jamais publié ses déclarations d’impôts. “Que cachez-vous ?”, a-t-il demandé. Reste à savoir si les Américains s’intéresseront de près à cette nouvelle affaire Hunter Biden, qui rappelle, par satemporalité, celle des e-mails d’Hillary Clinton remise sur la table par le FBI à quelques jours du scrutin de 2016. . »

Sur la question du racisme et des violences policières, Joe Bidena reconnu que le « racisme institutionnelexiste bel et bien aux États-Unis. Pour y répondre, il faut selon luifournir des opportunités” aux jeunes Afro-américains. “Il a été au gouvernement, et il n’a rien fait”, a rétorqué le républicain. “Personne n’a fait plus pour la communauté noire que Donald Trump”, a-t-il poursuivi. »

Après 90 minutes de départ entre Trump et Biden, ils sontnombreux ceux qui se posent cette question: « Y a-t-il eu un gagnant jeudi soir ? Il s’agit peut-être d’une gagnante, la modératrice Kristen Welker, journaliste de NBC News, qui a mené ce débat avec discrétion et efficacité. Mais les grands gagnants sont surtout les téléspectateurs, qui ont eu droit à 90 minutes d’échanges constructifs et respectueux”.

A cet effet, le texte de France 24 juge que « les deux candidatsont marqué des points. Donald Trump se devait d’apparaîtreplus présidentiel : il a rempli sa mission à force de patience et de discipline. Joe Biden, lui, devait conforter son avance dans les sondages : il a su parer les coups de son rival tout en se présentant comme le candidat de la réconciliation entre deux Amériques divisées.

Toujours selon le texte: « Le démocrate a d’ailleurs repris unetechnique qui lui avait réussi lors du premier débat : regarder la caméra et s’adresser directement aux Américains pour leurmontrer la qualité la plus mise en avant par son équipe, l’empathie. Mais il a commis un faux pas remarqué à la fin du débat en regardant sa montre, visiblement fatigué et pressé que la torture s’arrête. En 1992, George Bush père avait fait le même geste lors de son duel avec Bill Clinton. C’est ce dernier qui a fini par remporter la présidentielle. » Cette année, serait-il le cas pour le candidat républicain dont les sondages ne lui sont pas favorable ?

Notons, bien avant ce débat, les sondages étaient inquiétants pour Donald Trump. Pour quelqu’un qui avait fait piètre performance au premier face-à-face du 29 septembre, et qui, de plus, refusait de participer au confrontation du 15 octobre avec Biden parce que les organisateurs voulaient un débat virtuel à la lumière du diagnostic COVID-19 du président, donc celui du 22 octobre était la dernière chance pour le président sortant de renverser la situation. Le débat de Nashville, dans l’État de Tennessee était crucial pour Trump, dans la mesure ouènait dans les sondages de pré-élection à la fois au niveau national et dans les États clés, malheureusement il a raté sa dernière chance de convaincre un vaste public avant les élections du 3 novembre. Encore, comme lors du débat du 29 septembre, le chef de la Maison-Blanche n’a pas été au grand rendez-vous.

Quant à Joe Biden, il prouvait aux américains qu’il pouvaittenir le coup sous la pression, qu’il n’avait pas perdu une marcheen raison de son âge avancé. Il montrait qu’il pouvait prendre une tarte au visage, métaphoriquement parlant, et garder son sang-froid.  

 

Prof. Esaü Jean-Baptiste

 

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1-Esaü Jean-Baptiste. Pour mieux comprendre les électionsprésidentielles américaine

Publié en février 2020 par la maison d’édition, d’Édicaces, Canada/Etats-Unis

2-David Jackson. The final debate could be Trump’s last chance to turn the race around: He’s already attacking the moderator.  US Today.  Publié le 19 octobre 2020.

3- France 24-Pour leur ultime débat, Donald Trump et Joe Biden restent courtois malgré les attaques. Publié le : 23/10/2020.K

4- Valérie Cantié. Election américaine : le deuxième débatTrump/Biden en cinq questions. France Inter. Publié le 23 octobre 2020

5-BBC News. Débat de la présidentielle américaine 2020: qui a gagné l’affrontement Trump-Biden. Publié le 30 septembre2020.

 

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Lovelie Stanley NUMA

Lovelie Stanley NUMA, Journaliste Écologique et PDG Impulse WebMedias. Coordonnatrice Générale de l'association dénommée "Collectif des Journalistes Haïtiens Engagés pour l'Environnement (CoJHEE). La voix des sans-voix. Le journalisme utile c'est ma passion. Je travaille également pour des médias internationaux.