LES RÉACTIONS CONTINUENT APRÈS LA DÉCISION DES IRANIENS D’ATTAQUER AVEC DES MISSILES LES BASES MILITAIRES AMÉRICAINES EN IRAK
La France condamne les attaques conduites cette nuit par l’Iran en Irak contre des emprises de la coalition contre Daech (…) La priorité va plus que jamais à la désescalade. Le cycle de violences doit s’interrompre», a déclaré le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, dans un communiqué.
«Je demande vraiment à tout le monde de s’abstenir de toute spéculation et versions non vérifiées sur la catastrophe», appelle pour sa part le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, après le crash du Boeing ukrainien en Iran. «Une commission d’enquête constituée de représentants des services de sécurité et des services spécialisés chargés de l’aviation civile sera créée», annonce-t-il. Et d’ajouter : «Indépendamment des conclusions concernant les causes de la catastrophe en Iran, la navigabilité de toute la flotte aérienne civile sera vérifiée.»
Les compagnies aériennes Emirates et flydubai annulent leurs vols à destination de Bagdad.
«Nous suivons attentivement l’évolution de la situation et sommes en contact étroit avec les autorités gouvernementales compétentes», déclare un porte-parole d’Emirates, précisant que d’autres changements pourraient être décidés «si nécessaire».
De son côté, la compagnie à bas coût flydubai maintient ses «vols pour Bassora et Najaf», dans le sud de l’Irak.
«Il n’est dans l’intérêt d’aucune partie que la situation au Moyen-Orient s’aggrave encore», avertit devant la presse un porte-parole de la diplomatie chinoise, Geng Shuang. «Nous appelons les parties concernées à faire preuve de retenue.»
La ministre allemande de la Défense, Annegret Kramp-Karrenbauer, condamne au nom de son pays «le plus fermement l’agression» de l’Iran qui a tiré des missiles sur des bases abritant des soldats américains en Irak.
À la suite d’Air France, la Lufthansa annonce à son tour qu’elle suspend «jusqu’à nouvel ordre» ses survols de l’Iran et l’Irak. La compagnie allemande annule également un vol prévu ce mercredi entre Francfort et Téhéran. Le contournement des zones aériennes iranienne et irakienne aura «un impact sur la durée» d’autres vols, prévient la Lufthansa.
«Les dernières attaques à la roquette contre des bases aériennes en Irak utilisées par les forces américaines et de la coalition, dont des forces européennes, sont un autre exemple d’escalade et de confrontation accrue», déplore le chef de la diplomatie européenne, Josep Borrell, lors d’une courte intervention devant la presse à Bruxelles. «Il n’est dans l’intérêt de personne d’aggraver encore la spirale de la violence.»
Présente à ses côtés avant de prendre l’avion pour Londres, la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, affirme que «l’usage des armes doit cesser pour laisser place au dialogue». «La crise actuelle n’affecte pas que la région, mais nous tous.»
La France ne compte pas retirer ses 160 soldats déployés en Irak après les frappes iraniennes dans la nuit de mardi à mercredi, selon une source gouvernementale.
Aucun militaire français n’a été touché, a dit l’état-major des armées françaises.
La Grande-Bretagne a condamné mercredi les attaques de missiles iraniens contre des bases militaires en Irak qui abritaient des forces de la coalition dirigée par les États-Unis y compris britannique.
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Source: Le Figaro