POLITIQUE

Élections américaines : Trump peut-il réellement bloquer le “transfert pacifique du pouvoir ” s’il n’est pas réélu le 3 novembre prochain?

Les élections remplissent de nombreuses fonctions importantes dans la société américaine. Elles socialisent, institutionnalisentl’activité politique, et surtout rendent possible l’inclusion de beaucoup de citoyens à des postes politiques. Le processus électoral permet l’arrivée au pouvoir en évitant de passer par des méthodes violentes comme des manifestations, des émeutes ou des révolutions armées. Parce que, les élections offrent un accès régulier au pouvoir politique les dirigeants peuvent être remplacés l’un ou l’autre sans pour autant être renversé de force. 

Ces dirigeants sont en mesure de le faire parce que l’élection a une légitimité à leurs yeux aussi bien qu’à celui du peuple américain. De ce fait, l’élection est universellement reconnue et acceptée comme étant la seule méthode juste et libre de choisir les dirigeants politiques des États-Unis.

Si au nom de la démocratie, l’organisation internationale et régionale respectivement : l’ONU et l’OEA ont toujours le dernier mot dans un processus électoral dans certains pays, particulièrement en Afrique et l’Amérique Latine, aux États-Unis, les choses se font différemment. Par exemple, lors de la crise électorale des élections présidentielles de novembre 2000 opposant les candidats George W. Bush et Al Gore, Bill Clinton qui était le Président sortant d’alors, il n’avait pas fait appel ni à l’OEA ou l‘ONU pour trancher comme cela se faisait dans certains pays de l’Amérique Latine. C’est la preuve que la démocratie américaine est non seulement stable, mais aussi ellen’est pas influençable par d’autres grandes puissancesoccidentales ou organisations mondiales, régionales ouhémisphériques

Mais, vingt ans plus tard, peut-on faire cette même considération pour le scrutin du 3 novembre prochain opposant le Président sortant Donald Trump à l’ancien Vice-président, Joe Biden? 

Les élections du 3 novembre 2020

Comme les institutions sont fortes, même avec une crise qui fait rage aux États-Unis, ou lorsque tous les sondages donnent favoriau parti opposé au Président, le chef de l’exécutif ne peut et ne saurait en aucun cas ni influencer l’organisme électoral, ni le résultat du vote, voire empêcher d’organiser les élections. Ceciconstitue une donnée élémentaire que s’acharnent à enseigner les professeurs de sciences politiques dans les grandes universitésaux États-UnisMais, s’il ne peut pas faire tout cela, dans la foulée, serait-il en mesure d’empêcher, au cas il perd les élections, une transition entre lui et son successeur ?  

Effectivement, ce week-end , avec des titres comme: Présidentielle américaine : et si Donald Trump refusait le résultat du scrutin en cas de défaite. Donald Trump : peut-il refuser les résultats ? etc les déclarations de Donald Trump lorsd’une conférence de presse le 23 septembre dernier ont  provoqué un tollé général. Au point que ils sont nombreux, ceuxqui dans leurs compréhension et interprétation pensent que le président ne s’engagera pas à une transition pacifique en cas de défaite.  Ce qui a provoqué de très vives réactions chez des officiels démocrates, aussi bien que chez les républicains

Mais quand est il exactement ? “Alors que les électionsprésidentielles américaines approchent à grands pas, Donald Trump a suscité un tollé lors d’une conférence presse à la Maison Blanche mercredi 23 septembre. Suite à la question du journaliste Brian Karem, “pouvez-vous vous engager à unetransition pacifique du pouvoir après l’élection ?”, le 45e président des États-Unis lui a répondu sans hésiter une seuleseconde. “Nous allons devoir voir ce qui se passe“, a t-il affirmé.

Mais que se passerait-il si, le 3 novembre au soir ou le 4 novembre au matin, Donald Trump ne reconnaît pas le résultatde l’élection ? Est-ce que le président des États-Unis pourraitrefuser les résultats s’il est en mauvaise posture ?  Ce sont autantde questions que se posent les analystes des électionsprésidentielles américaines.

Face á cette question brûlante, Hillary Clinton, l’ancienneopposante de Donald Trump lors des élections de 2016, aexprimé son inquiétude : “Le refus de Trump de s’engager dans le transfert pacifique du pouvoir est le comportement d’un futurdictateur désespéré qui s’accrocherait au pouvoir même si celasignifiait détruire notre démocratie. C’est pathétique. Mais parcequ’il est le président, nous devons prendre sa menace au sérieux“.

Quand à Nancy Pelosi, politicienne américaine, membre du Parti démocrate servant comme membre du Congrès de Californie et président de la Chambre des représentants des États-Unis, elle compare Donald Trump à un dictateur nord-coréen

Pour le chef de la majorité républicaine au Sénat, qui est luiaussi de la même famille politique que le président, Mitch McConnell a lui même réagi sur Twitter. “Le gagnant des élections du 3 novembre sera investi le 20 janvier. Il y aura unetransition ordonnée comme tous les quatre ans depuis 1792″, aaffirmé le sénateur

Malgré tout, il reste une certitude : le 20 janvier 2021 à midi, le mandat de Donald Trump sera terminé. Si d’ici , il n’y avaitpas de vainqueur désigné, ce serait Nancy Pelosi, la patronne démocrate de la Chambre des représentants, troisièmepersonnage de l’État, qui serait en charge. Un scénariohautement improbable, qui aux yeux de Donald Trump ressemble sans doute à un cauchemar absolu, écrivait un analyste sur les élections présidentielles américaines

Dans ce cas, tout porte encore à croire que la démocratieaméricaine est assez stable pour survivre aux sautes d’humeursdu président Donald Trump. 

Prof. Esaü Jean-Baptiste

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1- Esau Jean-Baptiste. Pour mieux comprendre les élections présidentielles américaine

Publié en février 2020 par la maison d’édition, d’Édicaces, Canada/Etats-Unis

2-Présidentielle américaine : et si Donald Trump refusait le résultat du scrutin en cas de défaitePublié le 25/09/2020

3- Donald Trump : peut-il refuser les résultats ? Les dernierssondages. Publié le 25/09/2020

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Lovelie Stanley NUMA

Lovelie Stanley NUMA, Journaliste Écologique et PDG Impulse WebMedias. Coordonnatrice Générale de l'association dénommée "Collectif des Journalistes Haïtiens Engagés pour l'Environnement (CoJHEE). La voix des sans-voix. Le journalisme utile c'est ma passion. Je travaille également pour des médias internationaux.