La corruption : un phénomène provoqué et entretenu qui a un début et qui peut avoir une fin
La corruption reste et demeure une catastrophe mondiale et elle touche les pays les plus développés, les moins développés, les plus riches et les plus pauvres.
Dans une étude publiée en 2009, Transparency International avait même identifié quelques secteurs les plus touchés par la corruption avec la pratique des pots-de-vin comme manifestation principale : les partis politiques, le parlement, la police, le secteur judiciaire, le secteur des affaires, l’administration fiscale, les douanes, les médias, les services médicaux, les services publics, le système éducatif.
Définitivement, elle devient une menace pour la vie, la sécurité, l’état de droit, la stabilité des pays qui la cultive, la démocratie, l’environnement, les droits de la personne et la distribution équitable de la richesse. Et c’est la raison pour laquelle que toutes les institutions engagées dans la lutte réelle et formelle contre la corruption, depuis plusieurs années, tirent la conclusion qu’elle a de graves conséquences sur le développement et la croissance économique.
Si l’on se base sur le mythe, selon lequel, l’homme ne ferait le Bien que par peur des sanctions et que le juste ne saurait par conséquent exister hors de la contrainte. On comprend facilement que dans un pays comme la nôtre ou la justice est absente totalement c’est normal que la corruption soit au premier rang en tout et partout.
La corruption n’est pas seulement un facteur mortel pour la croissance économique et les affaires. Elle détruit également les individus, surtout les plus défavorisés. Elle réduit les ressources disponibles pour d’autres usages, notamment pour le financement des projets qui touchent principalement les couches les plus pauvres. La corruption peut encourager les agents publics à allouer les fonds publics, non pas en fonction de l’intérêt du public, mais en fonction des opportunités de corruption qu’ils offrent.
Le constat est flagrant, la corruption est devenue un des problèmes majeurs de notre époque. Elle est aussi considérée actuellement comme l’une des grandes entraves au développement des pays pauvres. Le double fardeau de la pauvreté et de la corruption est lourd à porter.
Les conséquences de la corruption sont si dévastatrices qu’elles frappent de plein fouet même les structures mises en place pour lutter contre la corruption. Tirez vous-même la conclusion, elle n’est pas une fatalité, elle est provoquée et entretenue avec précision, elle a un début et peut avoir une fin à condition que les différents acteurs de la société à tous les niveaux le veulent.
Prenons nos institutions qui sont censées lutter contre la corruption : l’ULCC, l’UCREF, Inspection générale des finances et la Cour supérieur des comptes et du contentieux administratif. Le président de la cour des comptes est un exemple parfait que ceux qui veulent lutter contre la corruption peuvent apporter leur grain de sel. En refusant d’approuver des contrats pour la production de l’énergie, entre l’état Haïtien et une société internationale, pour causes d’irrégularités.
Il a fait preuve de professionnaliste et responsable et a agi avec éthique et a même pris en considération le dilemme d’éthique. On peut dire qu’il y il a une lueur d’espoir dans la lutte contre la corruption. Félicitions à Monsieur Rogavil Boisguéné . Espérons que la CSCCA va garder cette autonomie en présence de n’importe qu’elle gouvernement.
Maintenant, il faut poser la question aux juges et aux autres intervenants qui sont là pour combattre la corruption et faire appliquer la loi : Pourquoi ils sont comme des j’approuve.
Notons cependant, qu’en acceptant de prendre les rênes d’une institution qui lutte contre la corruption, tout individu doit s’assurer de pouvoir identifier les menaces d’indépendance qui peuvent être compromise par des risques divers : intérêt personnel, représentation, familiarité, intimidation. Il est primordial d’en apprécier la gravité et lorsque ces menaces ne sont pas manifestement négligeables, il faut être sûr de pourvoir les éliminer ou de les rendre sans effet dans l’exercice de la fonction. Si non, il faut refuser le poste à moins que le but est juste de bénéficier les privilèges qui en découlent.
Étant donné que le président de la CSCCA n’a pas été nommé par le président et que son mandat ne dépend pas de lui non plus, donc on peut tirer la conclusion que cette institution devrait toujours pouvoir accomplir sa mission en toute impartialité et avec professionnaliste si la volonté est là.
Vous comprenez facilement que l’ULCC, L’UCREF, CNMP ne peuvent pas vraiment mener une lutte réelle et impartiale contre la corruption car en aucun cas les responsables ne peuvent tenir tête au chef de l’état, par crainte de perdre leur poste dans l’immédiat. Ainsi pour le moment, ces instituions peuvent seulement mener une lutte partisane d’une part et cautionner la corruption d’autre part.
Darneley Gazemar
M SC Finances HEC-Montréal
DESS en lutte spécialisée contre la criminalité financière en cours.