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CPD lance un appel à la tolérance et au respect du droit à la vie

Depuis la publication de l’arrêté nommant les membres du conseil électoral provisoire, des organisations et partis politiques, des citoyens faisant partie des structures organisées ne cessent de lever la voix pour dénoncer le caractère inconstitutionnel de cette décision. Certains arrivent même à lancer des propos assimilables à des menaces. Face à ce constat, le Combite pour la Paix et le Développement (CPD), dans une note transmise à la rédaction d’Impulse Web Médias ce mercredi 23 septembre, lance un appel à la tolérance.

Impulse Web Médias publie in extenso la note du CPD.

Depuis la sortie officielle de l’arrêté présidentiel nommant les neuf membres du nouveau conseil électoral provisoire, nous avons constaté des réactions d’intimidation et une montée d’intolérance contre les personnalités formant le CEP. Au-delà des droits de contestation légitime contre la démarche du pouvoir exécutif d’installer un conseil électoral sans un accord politique avec l’ensemble des acteurs clefs de la crise haïtienne ; le Combite pour le Développement et la Paix désapprouve et condamne avec toutes ses forces cette montée d’intolérance qui trahit l’esprit démocratique et les principes des droits de l’homme.

En ses qualités d’organisme de défense des droits de l’homme, CPD se dissocie des actes d’intimidation dont sont victime les citoyennes et citoyens choisis pour faire partie du CEP et en appelle à ceux et celles qui désapprouvent l’installation du CEP à faire preuve de toléranceet de respect envers les individus concernés. CPD dénonce aussi, de façon particulière, les menaces et les attaques armées perpétrées contre le bureau des organisations de défenses des droits humains Défenseur plus et Zanmi Timoun deux organisations ainsi que la résidence privée de Mr Antonal Mortimé et sa femme Guylande Mésadieu, membre du CEP contesté.

Il est anormal dans un état de droit quelqu’un puisse être attaqué physiquement sur la base de son choix politique où son désir de servir le pays .La bataille contre ce CEP peut se poursuivre sans, pour autant porter atteinte aux droits et à la dignité des personnes désignées par l’exécutif. Rappelons-nous de l’article 3 de la Déclaration universelle des droits de l’homme qui stipule que : « Tout être humain a droit à la vie, à la liberté, à la sécurité et à l’intégrité de sa personne ».

En ce sens,Combite pour la paix et le développement invite les secteurs contestateurs du CEP à privilégier les stratégies respectant les valeurs des droits humains et la dignité humaine. La violence doit être bannie quelque soit la raison.

Tout en exigeant le Président de la République à rectifier sa stratégie pour la mise en place d’un CEP consensuel capable de réaliser des élections inclusives et crédibles, CPD recommande aux autorités policières et judiciaires de :

Diligenter une enquête sur les attaques armées survenues le 20 septembre 2020 au bureau de défenseur plus et Zanmi timoun afin de déterminer les auteurs

Prendre les mesures pour que la sécurité des vies et des biens de ces personnes en question soient prise en charge.

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Esaüe JOACHIM

Je suis Esaüe JOACHIM, un passionné de l’information. Hormis mes formations en journalisme, J’ai une solide formation en matière d’administration électorale ainsi que sur le renforcement de la crédibilité et de l’acceptation des processus électoraux.