Coronavirus/USA: Trump contredit le chef des CDC sur les vaccins
Le président américain Donald Trump a prédit mercredi qu’au moins 100 millions de doses d’un vaccin contre le coronavirus pourraient être distribuées aux Etats-Unis d’ici la fin de l’année, contredisant le directeur des Centres américains de contrôle et de prévention des maladies (CDC). Plus tôt dans la journée, Robert Redfield a dit qu’un futur vaccin contre le coronavirus pourrait être administré en large quantité d’ici le milieu d’année 2021 ou un peu plus tôt.
“Il a fait une erreur quand il a dit cela”, a estimé Donald Trump, ajoutant devant les journalistes qu’il s’était entretenu par téléphone avec Robert Redfield. “Il était troublé, je pense. Il a probablement mal compris la question“, a ajouté le président américain, qui brigue une réélection en novembre. Robert Redfield a fait ses commentaires lors d’une audition devant un panel du Sénat. Il a déclaré que la disponibilité générale d’un vaccin contre le coronavirus était envisagée “à la fin du deuxième trimestre, au troisième trimestre 2021”.
Un vaccin pourrait être prêt dès novembre ou décembre cette année, a ajouté le patron de l’agence fédérale sanitaire, précisant que les premières doses pourraient être administrées aux personnes les plus vulnérables. Mais l’objectif d’une immunité collective pourra seulement être atteint d’ici “six à neuf mois”, a poursuivi Redfield.
Le rival démocrate de Donald Trump pour l’élection présidentielle, Joe Biden, a prévenu des risques d’essayer de distribuer à la hâte un vaccin expérimental en amont du scrutin du 3 novembre.
Il a rejeté les accusations de Donald Trump selon lesquelles il tentait de répandre la peur à propos de la sécurité d’un potentiel vaccin contre le coronavirus et appelé le président républicain à se fier aux scientifiques. “J’ai confiance en les vaccins, j’ai confiance en les scientifiques, mais je n’ai pas confiance en Donald Trump“, a dit Joe Biden depuis Wilmington dans le Delaware, où il réside.
L’épidémie de coronavirus a causé plus de 195.000 décès aux Etats-Unis, un record dans le monde, et provoqué des millions de pertes d’emploi, devenant une question centrale de la campagne présidentielle. Donald Trump a régulièrement minimisé la dangerosité du virus, surtout durant les premiers stades de la crise sanitaire, et s’est aussi attiré des critiques pour avoir ignoré ou contesté des avertissements de scientifiques et représentants des services sanitaires.
Source : https://fr.reuters.com/