Préoccupé par l’insécurité qui sévit dans le pays, l’AIDH écrit au chef du CSPN
L’Action Internationale pour les Droits Humains (AIDH) condamne avec la plus grande fermeté les deux attaques meurtrières perpétrées dans la soirée du lundi 31 août et le mercredi 2 septembre 2020, contre la population civile à Bel’Air, quartier populaire situé en plein cœur de Port-au-Prince, à moins d’un kilomètre du Palais National par des hommes armés de la Coalition dénommée G-9 et alliés, dirigé par Jimmy Cherizier alias Barbecue, devenu tristement célèbre depuis trois ans.
“Ces attaques armées qui révoltent toute conscience humaine, survenues à un moment où le phénomène de l’insécurité a connu une nette accélération” peut-on lire dans une correspondance datant du 7 septembre 2020 adressée au Chef du Conseil Supérieur de la Police Nationale (CSPN), Joseph Jouthe dans laquelle une copie est parvenue à la rédaction d’Impulse Web Médias.
L’organisme de défense des droits humains dénonce la banalisation de la vie humaine et ce, en violation du droit à la vie et du droit à la sécurité et au respect de l’intégrité physique reconnus à toute personne humaine conformément aux instruments juridiques nationaux, régionaux et internationaux des droits de l’homme.
“Il est temps que le Gouvernement Haïtien passe aux actes plus concrets pour sécuriser le peuple haïtien et espère que les nouvelles mesures prises par le Gouvernement afin de freiner cette vague d’insécurité qui sévit dans le pays vont contribuer à la lutte effective contre l’insécurité et au rétablissement de l’autorité de l’État sur l’ensemble du territoire national” poursuit la correspondance de l’organisation portant la signature de son coordonnateur, Réginald ATUS.
Par ailleurs, l’organisation engagée dans la lutte pour la démocratie et l’État de droit en Haïti demande aux l’État d’ouvrir l’œil et le bon face aux agendas cachés du G-9 et alliés visant à déstabiliser le pays et prouver à la face du monde que l’actuel Gouvernement est incapable de diriger la République d’Haïti.
Fort de tous ce qui précèdent, l’AIDH recommande au premier ministre d’ouvrir sans délai une enquête réellement indépendante sur les attaques armées de Bel’Air, afin d’en établir toutes les responsabilités pour que les auteurs directs et indirects soient sévèrement sanctionnés et répondent de leurs crimes; d’améliorer les conditions socio-professionnelles des agents des forces de sécurité et les doter de moyens et équipements afin de leur permettre de bien assurer leur mission de protéger et de défendre les personnes et l’intégrité du territoire national; de renforcer les forces de sécurité dans les quartiers populaires en vue de prévenir de pareilles attaques et d’autres violations des droits de l’homme et d’apporter une assistance d’urgence multiforme à toutes les victimes des attaques de Bel’Air, Cité Soleil, la Saline et Grand Ravine.
