Haïti/Droit à la Santé: Le CPD tire la sonnette d’alarme
L’organisation Combite pour la Paix et le Développement (CPD) dresse un tableau sombre de la situation sanitaire du pays. Dans une note transmise à la rédaction d’Impulse Web Médias, le CPD révèle avoir mené des activités de monitoring au niveau de divers centres hospitaliers de départements de l’Ouest et de l’Artibonite durant la période difficile de la pandémie de coronavirus. Lors de ces tournées, le CPD dit constater que la réalité au sein de ces institutions sanitaires ne cadre pas avec les annonces officielles.
Ainsi, du 06 au 22 juillet 2020, les moniteurs de l’organisation de promotion et défense des droits de l’homme ont visité : l’hôpital universitaire de la paix situé à Delmas 33, la maternité Essaie Jeanty, l’hôpital communautaire Nicolas Armand sis dans la commune de l’Arcahaie, le service de santé premier Echelon (SSPE), l’hôpital St Nicolas de St Marc et le centre de santé de Cabaret. Les informations réunies décrivent des centres hospitaliers sans la logistique nécessaire pour réaliser une prise en charge efficace des patients pendant la période de propagation du nouveau coronavirus en Haïti rapporte le Combite.
Cependant, avec des moyens quasiment limités, les établissements hospitaliers essaient de remplir quand-même leurs fonctions. Sans source d’énergie alternative ils sont à la merci de ED’H qui a du mal à les alimenter. Ceux qui disposent d’une génératrice doivent faire face au manque de carburant. ‘’Dans plusieurs établissements, les responsables ont décrit un personnel soignant équipé à une échelle assez basse et non-conforme à la standardisation de certains hôpitaux qui desservent les patients en période COVID 19’’ peut-on lire dans la note.
Les responsables de ces centres ont fait état de services TB/VIH éprouvant de grandes difficultés à trouver la logistique nécessaire à leur fonctionnement. Ce, malgré une baisse considérable du nombre de patients baisse du nombre de patients fréquentant ces services.
Fort de tout ce qui précède, le CPD rappelle aux dirigeants actuels que la Constitution de Mars 1987 et le pacte international relatif aux droits économiques, sociaux et culturels, confère à l’Etat l’obligation de garantir le droit à la vie, à la santé etc… à tous les citoyens sans distinction et les invite à prendre les dispositions pour pourvoir aux centres hospitaliers les ressources nécessaires à l’exécution de leur fonction.