JUSTICE

Haiti / Insécurité : À Ganthier, comme dans la vallée de l’ombre de la mort

Depuis un certain temps, des hommes armés se réclamant du groupe des 400 Mawozo règnent en maître et seigneur dans la commune de Ganthier. Ils tuent, pillent, violent, kidnappent entre autres… en toute quiétude. Ce lundi 3 août 2020, dans la matinée, les malfrats ont ouvert le feu sur un minibus faisant ainsi deux (2) morts sur le coup dont un bébé de quatre (4) mois  et plusieurs personnes sont sorties blessées.

Cependant c’est une situation qui ne date pas d’hier mais les autorités étatiques n’ont rien fait jusqu’à présent pour pallier ce problème souligne Asefanm, une passagère qui a vécu une situation terrifiante sur la route menant de Fonds Parisien à Ganthier. Alors qu’elle revenait d’Anse-à-Pitres, elle était tombée des nues en constatant que le chauffeur a stoppé l’autobus dans lequel elle se trouvait pendant plus d’une heure afin de multiplier des contacts avec des policiers pouvant sécuriser les passagers qui se trouvent à bord. ‘’C’était pour la première fois que j’ai vécu une telle situation. J’avais tous les maux du monde en apprenant la nouvelle’’ a-t-elle révélé à la rédaction d’Impulse Web Médias

A partir de midi, pour traverser les zones Fonds Parisien, Ganthier et Papaye les automobilistes ont le choix entre négocier avec un backup policier les facilitant de traverser la zone ou retourner à la case de départ. Dans le cas contraire, ils auront à faire face aux hommes des 400 mawozo, un groupe armé opérant non loin des zones frontalières (Ganthier-Fonds Parisien). Ces derniers s’amusent à piller les autobus, violer les femmes qui s’y trouvent, kidnapper les gens et qui pis est, les fusiller comme bon leur semble en plein jour.

Pour éviter tout ennui, les chauffeurs sont obligés de donner une contribution aux policiers pour les conduire jusqu’à Croix-des-bouquets. Une fois arrivée dans cette zone-là, marché conclu, ils (les policiers) empochent les dus et partent à la rescousse d’autres automobilistes suivant les mêmes conditions. Face à cette situation alarmante, Asefanm lance un vibrant appel aux autorités étatiques les demandant d’assumer leurs responsabilités afin que la paix et la sérénité puissent retourner dans ces zones.

N.B : Asefanm est un nom d’emprunt

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Esaüe JOACHIM

Je suis Esaüe JOACHIM, un passionné de l’information. Hormis mes formations en journalisme, J’ai une solide formation en matière d’administration électorale ainsi que sur le renforcement de la crédibilité et de l’acceptation des processus électoraux.