L’échec des Deux Derniers Regimes Politiques en Haïti Suscite un Grand Désarroi Collectif
Beaucoup de gens s’adonnent à manipuler la population haïtienne dans de mauvaises directions parce que c’est une population qui est appauvrie en esprit et en monnaie. Les politiciens haïtiens se sont les premiers à utiliser les voies médiatiques telles que les stations de radios, de télévision et de réseaux sociaux pour déjouer la réalité de vie des familles haïtiennes. Aujourd’hui, Nous constatons que la majorité des familles haïtiennes se sont appauvries. C’est d’ailleurs 85% d’haïtiens qui sont au chômage, et qui sont pour la plupart des analphabètes. Par conséquent, un leader haïtien qui se veut être effectif doit chercher à stimuler l’esprit de chacun des acteurs politiques sur le terrain afin de se réorienter la conscience populaire au lieu d’encourager la partisanerie. Le professeur Noam Chomsky, avec qui j’avais eu l’honneur de s’entretenir dans un court dialogue à Columbia Université lors d’une petite visite, avait présenté sa thèse de doctorat à l’Université de Pennsylvanie en 1955 sur l’analyse transformationnelle, m’a appris que la stratégie de la distraction est réelle et de ce fait Il faut à tout prix essayer de ressusciter l’esprit des plus éduqués dans la société pour agir rapidement surtout quand l’avenir d’une nation est en danger.
Les haïtiens d’hier et d’aujourd’hui s’adonnent à la prière comme outil de changement relle. l’homme haïtien espère que quelque chose va changer sous la grâce des saints et des saintes alors que les politiciens s’initient à la sorcellerie pour les maintenir dans l’état d’ignorance. On continue à entendre la cloche des églises sonner chaque matin pour que les pauvres gens vivant dans les banlieues populaires, qui accroupissent dans la misère extrême, peuvent continuer à faire du pèlerinage tout autour toutes les paroisses et églises et dans toutes les fêtes de champêtres notamment la fête patronale de saut d’eau. Je m’en souviens de l’eglise catholique de Saint Joseph située à la ville de Port au prince qui attirait pas mal de mendiants. Je m’en souviens de l’eglise catholique de Saint Anne située à la rue du centre. C’était une église ancienne dans laquelle beaucoup d’âmes de nombreux d’haïtiens se reposent en paix. Je m’en souviens de l’ancien bâtiment de la cathédrale de Port au Prince dans laquelle la source mythique duvaliériste avait pris naissance. Enfin, je m’en souviens de l’eglise catholique de Saint Jean Bosco située à la saline, un banlieu pourri de Port au Prince la capitale d’Haïti. Cette dernière église avait pour marque les martyrs de la résistance du peuple en lutte.
La naïveté et l’ignorance de la population haïtienne permettent aux faux prophètes de s’enrichir davantage. Les bancs des petites églises s’accroissent rapidement parce que la collecte de monnaies est une garantie. Des maladies endémiques continuent à se propager ridiculement dans le pays alors que l’etat haïtien n’adopte pas des mesures préventives effectivement pour garantir la bonne santé mentale du public. Il n’est pas un secret que la majorité des gens qui fréquentent les églises évangéliques préfabriquées sont des jeunes qui se sont désorientés à cause de la rareté des emplois. Ce sont ceux la des membres sortant de la classe paysanne. les fils et les filles des paysans qui s’enfuient les zones les plus reculées des villes de province pour se rendre dans la capitale d’Haïti a la recherche d’une vie meilleure. Et pourtant la vie meilleure est au delà de l’horizon. La jeunesse haïtienne prétend se ridiculiser par les politiciens traditionnels haïtiens sous les énigmes de la culpabilité et le mystère de la honte de l’élite haïtien.Toutefois, la jeunesse haïtienne a perdu toute confiance en soi et une large portion de jeunes haïtiens (nes) s’enfuient Haïti pour se réfugier partout dans le monde. Ils se sont réfugiés pour la plupart au Chili, au Brésil et notablement à la République Dominicaine.
Comme disait, Pierre Corneille, “ Trêve, mes tristes yeux, trêve aujourd’hui de larmes. Il est temps d’arrêter les plaisanteries, il est temps d’agir”. Malheureusement, la génération d’aujourd’hui n’est pas celle du passé. On avait connu dans le passé des haïtiens et haïtiennes surdoués(és) qui prennent d’énormes risques pour défendre les droits fondamentaux de l’homme haïtien dans ses oeuvres. On peut citer entre autres les noms de Dantès Bellegarde, d’Oswald Durand, Jean Dominique. Ces derniers penseurs haïtiens avaient su et prédit que la société haïtienne serait en danger aujourd’hui si nous nous n’apprenons pas les haitiens en general a lire et à écrire. Cela n’a jamais ete fait l’objet d’un agenda collectif. Dans ce cas,il est évident que même les théoriciens de la littérature haïtienne n’arrivaient pas à combattre l’ignorance qui existait dans le milieu haïtien depuis des dizaines d’années. La génération d’aujourd’hui est la génération de l’ère technologique qui a hérité de l’effort des anciens, donc elle a la majeure responsabilité à changer l’état des choses en Haïti. Il y a l’urgence d’éduquer le peuple haïtien pour l’allumage d’une flamme de connaissance non pas pour l’allumage des flammes de feu qui détruisent les bâtiments et l’environnement physique d’Haïti. Le seul bien être pour le peuple haïtien est la connaissance, alors que le seul mal est l’ignorance.
La jeunesse haïtienne ne doit pas avoir peur du changement car les jeunes haitiens et haitiennes ont pour l’obligation d’apprendre à se conduire comme des agents de changement dans la société haïtienne. Le secret du changement est de se concentrer toute énergie pour ne pas lutter contre le passé, mais à construire l’avenir. Les expériences faites dans des pays pauvres comme Haïti, des pays qui ont connu des moments tragiques dans leur passé historique, ont prouvé que le rôle des agents de changement n’est pas aussi facile surtout lorsqu’ils se sont obligés d’aller à l’encontre de la culture politique instituée dans l’environnement politique du pays par des amateurs en politique.
L’homme haïtien n’a pas la capacité de réfléchir, de comprendre les enjeux politiques et de prendre part à la politique. Tout ceci ayant rapport à la culture politique. Je vois la culture politique a la même manière des anciens de l’antiquité comme un genre cohérent de penser a la manière dont la politique et le gouvernement devraient être conduits. Il s’agit aussi de l’ensemble des valeurs, normes et stratégies qui guident les attitudes politiques des individus. Il y a donc un lien entre la culture politique et la manière d’exercer et/ou contrebalancer le pouvoir. Donc, la culture politique instituée dans la société haïtienne est néfaste pour la démocratie.
La democratie haitienne est en danger puisque la culture politique en Haïti qui correspond à la fondation culturelle de la démocratie est dans un état critique. Tout le monde cherche a trouver des réponses relatives aux questions suivantes: qui fait quoi, quand et comment faire mais pourquoi faut il faire de la politique en Haïti? Tous les haïtiens se déclarent irresponsables et ceci ils n’ont rien à voir avec le mal du pays. De ce fait, pour influencer les comportements politiques des haïtiens, il faut à tout prix se pénétrer dans la faculté de jugement des individus pour stimuler les connaissances détenues par les individus en matière politique et aussi pour développer le pouvoir à contrôler ses émotions suscitées par les échanges entre les individus. C’est à partir de là que nous, les politologues, devrions voir dans quelle mesure la participation politique des haïtiens dans les affaires publiques de la nation doit être évolué au gré des transformations de la société. Si on est convaincu que la démocratie est l’unique voie du changement de société il faut convaincre l’homme haïtien à participer obligatoirement aux affaires civiques et politiques en Haiti.
Prof. Ron Saint Cyr, Politologue