JUSTICE

Haïti / Insécurité : Quand le RNDDH pointe du doigt le pouvoir en place d’ officialiser les gangs armés dans le pays!

Dans un rapport d’enquête, publié le 23 juin dernier, intitulé : « Attaques contre des quartiers défavorisés : Le RNDDH exige la fin de la protection des gangs armés par les autorités du pouvoir”. Le Réseau National de Défense des Droits Humains dit avoir enregistré la mort de 34 personnes dont 3 mineurs et 6 femmes, lors d’une série d’attaques perpétrées, du 23 au 27 mai 2020, à Pont Rouge, Chancerelles, la Saline, Nan Tokyo et à Fort Dimanche.

En effet, le RNDDH a souligné qu’ une rencontre s’ était déroulée dans la soirée du 23 mai 2020, à Delmas 6, entre treize (13) chefs de gangs armés, proches du pouvoir en place ayant à leur tête, le puissant caïd de Delmas 6, Jimmy Chérisier alias Barbecue dont leur mission était de faire assaut contre des quartiers jugés anti-pouvoir, révèle cette enquête de l’ organisme de droits humains.

Toujours dans ce rapport, Le RNDDH a relaté qu’ au lendemain, soit le 24 mai, ces gangs armés, avec le support des blindés de la police haïtienne, ont développé un mode opératoire extraordinaire et passent à l’assaut.

Qualifiée de massacre par l’organisme de droits humains, cette attaque traine derrière elle un lourd bilan humain. Et, le camp des personnes à mobilité réduite, localisé sur la piste de l’ancienne aviation a été attaqué : 2 personnes dont 1 mineur de 15 ans ont été tué, ainsi que des pertes considérables en matériels ont été enregistré, se désole l’organisme de défense des Droits humains.

Ces gangs armés ne chôment pas pour autant. Après leur forfait pour le compte du pouvoir en place, indique le rapport, ces derniers pour se légitimer se sont ramifiés sous un label baptisé : « G-9 fanmi et alliés ». Et le Réseau National de Défense des Droits Humains entrevoit une sorte d’officialisation du phénomène de gangstérisation du pays à des fins politiques et électoralistes.

Du 23 au 27 mai 2020, des tirs d’armes automatiques ont continuellement entendu dans plusieurs quartiers défavorisés de Port-au-Prince dont Pont Rouge, Chancerelles, Wharf Jérémie, Fort Dimanche, La Saline et Nan Tokyo. Des volutes de fumée étaient aussi remarquées à plusieurs kilomètres et, la tension dans ces zones était palpable, décrit le Réseau National de Défense des Droit Humains dans son rapport tout en exigeant la fin de la protection des gangs armés par les autorités du pouvoir.

 

Dieudonné ST CYR

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Lovelie Stanley NUMA

Lovelie Stanley NUMA, Journaliste Écologique et PDG Impulse WebMedias. Coordonnatrice Générale de l'association dénommée "Collectif des Journalistes Haïtiens Engagés pour l'Environnement (CoJHEE). La voix des sans-voix. Le journalisme utile c'est ma passion. Je travaille également pour des médias internationaux.