Haïti / Presse: Protection et sécurité des journalistes en temps de crise, l’AJH et le SOS journalistes responsabilisent les médias.
Le secrétaire général de l’Association des Journalistes Haïtiens (AJH), Jacques Desrosiers, et le responsable de SOS journalistes, Gyler Cius Delva, informent que les médias doivent continuer à assumer pleinement leur responsabilité afin de protéger et garantir la sécurité des journalistes dépêchés dans le cadre de leur travail. Joints au téléphone par la rédaction de l’impulse Web Medias, les deux secrétaires rappellent aux journalistes, l’obligation qui leur est faite de réduire les risques de contamination dus au nouveau coronavirus dans l’exercice de leur métier.
Nombreux sont les journalistes, en temps de crises, ayant été victimes dans l’exercice de leur fonction. Avec l’extension du coronavirus dans le pays, certains médias ont dû temporairement fermer leurs portes pour désinfection, alors que certains Journalistes, pour le moindre, sont testés positifs à la Covid-19.
L’ampleur de cette situation inquiète Jacques Desrosiers qui, dans une entrevue accordée à notre rédaction, encourage les consœurs et confrères journalistes à se protéger et apprendre également à défendre leurs droits dans le cadre de leur travail . “Les médias doivent procurer les journalistes d’équipements nécessaires en vue de les sécuriser, a déclaré Jacques Desrosiers. Les casques de protection, les masques à gaz, les gilets pare-balles, les gels hydroalcoolisés, les cache-nez … sont entre-autres, des matériels indispensables aux journalistes pour se préserver des éventuels dangers en période de manifestation ou de crise sanitaire, a laissé comprendre M. Desrosiers. Les médias doivent aux journalistes tout le confort que le métier exige. Aujourd’hui, ce ne devrait pas aux journalistes de casser la tête afin de trouver les moyens de bord pour sa protection, notamment en temps de Covid-19, soutient le secrétaire général de L’AJH.” Les médias ont le droit d’aller chercher des supports pour assister les journalistes, mais c’est d’abord de leur responsabilité de répondre à leur obligation d’occuper des journalistes, a lâché Jacques Desrosiers. Autre chose, avec le nombre considérable de médias évoluant en Haïti et cet État tel que constaté, comment croire qu’il allait pouvoir supporter les médias avec un nombre si important, redoute le responsable de l’association des journalistes haïtiens.
Par ailleurs, le responsable de SOS journalistes, Gyler C. Delva, abondent dans le même sens croyant qu’il est de la responsabilité de l’État de supporter les médias.” En dépit du fait que le média est une entreprise privée ne retire pas de ses devoirs d’influencer dans le bon sens la lutte contre le nouveau coronavirus, a avancé Guy Delva. Avec la crise, je pense que si l’État aurait supporté les médias, c’aurait été très bien, a-t-il imaginé.
En plus des dispositifs de sécurité des médias à l’égard des journalistes, les travailleurs de la presse ont leur part de responsabilité à s’assurer, dont le port de masques et de lunettes de protection, se munir de gel hydro-alcoolisés, notamment en cette période de Covid-19 qui évolue à un rythme inquiétant, pour se protéger des risques de contamination à la pandémie, conseillent les deux confrères.
Il faut dire que 55 journalistes sont décédés , à travers le monde après avoir contracté le nouveau coronavirus dans le cadre de leur travail. En Haïti, les autorités sanitaires n’ont pas encore envisagé d’identifier les journalistes infectés par la Covid-19, a poursuivi le dirigeant de SOS journalistes.
À quand remet t-on le devoir d’informer, avec tout le confort que cela entraîne, sans aucune contrainte en Haïti?
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