Hydroxychloroquine: The Lancet prend ses distances avec son étude controversée
La prestigieuse revue médicale The Lancet a pris ses distances avec l’étude très critiquée qu’elle a publiée sur l’hydroxychloroquine, en reconnaissant dans un avertissement formel que “d’importantes questions” planaient à son sujet. The Lancet souhaite ainsi “alerter les lecteurs sur le fait que de sérieuses questions scientifiques ont été portées à son attention” au sujet de cette étude, qui fait actuellement l’objet d’un audit initié par ses auteurs, indique la revue.
Selon un article paru ce mercredi sur Europe1.fr, cet avertissement a été publié mardi soir sous la forme d’une “expression of concern” (“expression de préoccupation”), déclaration formelle employée par les revues scientifiques pour signifier qu’une étude pose possiblement problème. Si une “expression of concern” n’est pas aussi lourde de conséquences qu’une rétractation pure et simple, elle est tout de même de nature à jeter le doute sur des travaux scientifiques.
Par ailleurs, le professeur Didier Raoult, fervent défenseur de l’usage de l’hydroxychloroquine, se retrouve épinglé par l’Agence nationale du médicament. Cette fois, ce n’est pas l’efficacité-même de son traitement contre la Covid-19, qui est pointée du doigt, mais les conditions dans lesquelles ses essais ont été effectués. Selon une information du Canard enchaîné, le Parquet de Marseille a reçu un signalement remettant en cause le cadre légal de ses recherches.
Ces accusations soutiennent que le professeur Raoult aurait prescrit de la chloroquine pour l’un de ses essais thérapeutiques sans avoir demandé l’accord de ses patients. L’auteur de l’article précise que c’est un confrère de l’infectiologue qui a fait un signalement au Parquet de Marseille au début du mois d’avril.