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Haïti/ Sécurité : Quand les policiers assouvissent leurs brutalités sous le manteau des autorités, l’OPC demande la raison.

 

l’Office de la protection du citoyen (OPC) réclame du directeur général de la police la publication de la conclusion des enquêtes de l’IG/PNH autour des récentes gaffes policières. Alorsqu’elles sont déjà acheminées au DG de la PNH, les enquêtes de l’IG/PNH autour des comportements brutaux des policiers à l’encontre des citoyens sont contraintes de rester dans les tiroirs. Des autorités y seraient opposées.

Considérés comme des cas flagrants de violations des droits humains, la recrudescence des actes de barbarie de certains policiers défraie la chronique. Personne n’est épargné, pas même les journalistes, dans l’exercice de leur fonction.

Les récents cas dûment mentionnés dans la lettre du protecteur du citoyen adressée au DG a.i de la police nationale font état de plusieurs personnes dont un journaliste, victimes de la férocité à dessein de certains des policiers.

M. Hedouville cite les affaires opposant un sénateur de la république, Kedler Augustin, proche du pouvoir, tabassé au niveau de Delmas 33 alors qu’il s’était identifié sénateur en fonction. L’artiste populaire, Jean Jean Roosevelt, frappé par des policiers à marché Salomon à la suite d’une altercation de circulation. Le journaliste Georges Allen de Radio télévision Caraïbe, malmené et giflé par une dizaine d’agents de la police en pleines patrouilles dans la zone de Delmas 33. Lui reprochant de n’avoir pas respecté le couvre-feu, alors que lui aussi, s’identifiait comme travailleur de la presse, mini du permis de circulation légué par le ministère de la communication.

La correspondance à tout aussi soulevé le cas de M. Patrick Benoît, propriétaire et résidant à Vivy mitchell, où l’action est survenue. Des policiers qui accompagnaient le juge Ricot Vrigneau l’avait ligoté pour ensuite le maltraité et blessé.

L’OPC a, du coup, attiré l’attention de M. Normil sur deux autres incidents tirés de la même veine de la brutalité policière sévère. L’un, à Carrefour, au détriment d’un personnage, conducteur de taxis, âgé de 52 ans et l’autre, à Christ-Roi, où un employé du MAST a été froidement abbatu.

Ces cas échéant ne font qu’allonger la liste des victimes des actes néfastes des policiers. Zélés de leur état, ils impliquent la violence même dans leurs mouvements de revendication. l’Office protecteur touche du lot les attaques violentes des policiers issus du groupe fantom509. Ces agents manifestaient dans les rues de la capitale, en même temps s’usent-ils de leurs pouvoirs pour contrer des simples citoyens à rebrousser chemins dans leurs parcours.

M. Renand Hedouville demande au DG de la police de faire jaillir la lumière sur les faits coupables que des membres de l’institution qu’il dirige en sont sujets. Il en a profité pour exiger la publication des enquêtes menées par l’inspection générale de la police, pointant du doigt certaines personnalités qui veulent couper court à sa publication.

Unanimement, les actes policiers sont déplorables. Trop de victimes peinent encore à retrouver justice, trop de cas restent dans l’ombre et les enquêtes se poursuivent.

Le barbarisme policier est un croc à la sécurité publique. Les restrictions à la lumière sur les failles de quelques agents de l’ordre dénotent à toute l’institution: si l’on ne se fait pas complice, l’on a qu’à agir en toute lucidité et honnêteté. L’on ne se fie pas à ces chers policiers, de bonne foi, certains qui tiennent à fournir un travail dans le respect des normes et principes régissant l’institution.

Ils se sont pris pour une bête noire et partisans de l’indécence.
La montée du cynisme de ces policiers arrangent une frange qui se cachent derrière pour se venger de leurs égos. Pauvres ces forces de l’ordre, ils sont devenus maîtres du chaos et du désordre institutionnalisé. À ces autorités de grands chemins qui s’érigent en obstacles à la justice, ils rallient le droit à leur côté et tentent de politiser cette valeureuse institution.

La police est prise entre l’enclume et le marteau. L’institution est séquestrée, elle orchestre tous les maux et les mauvaises démarches de ces hors la loi. Envers ou contre une partie, cette prestigieuse institution ne fait qu’accélérer sa chute vertigineuse.

Rappelons nous la dernière descente des manifestants à travers les rues, le 18 mai dernier pour exiger un meilleur rapport de la gestion de la crise due à la Covid-19 et le départ du président Jovenel.
Sans grands incidents à en soulever, les forces de l’ordre, montés à bord des blindés ont usés abusivement leurs gaz lacrymogènes.

La violence policière était si déplorable au point qu’elle atteint certains usagers de la route. Les riverains n’en étaient pas exempts. Jusque chez eux, ils sont touchés des vapeurs du gaz. Un sexagénaire, du haut de son balcon, au niveau de Delmas 30, se plaignait d’être victime de l’utilisation non-contrôlée des gaz lacrymogènes. À t-on pu aussi constater les cris de détresse lancés par les marchandes séquestrées à l’intérieur du marché de Delmas 30.

Fort de ces constats, l’Office de la protection des citoyens dit attendre la conclusion des enquêtes en souffrance à l’IG/PNH, notamment celles les plus récentes, dans le meilleur délai. Le protecteur du citoyen espère que les complices et/ou coupables seront punis conformément aux principes directeurs de l’inspection. M. Hédouville lance cet appel au directeur général de peur qu’il ne se fasse pas commanditaire ou complice des violations graves de droits humains.

Si l’OPC, une institution nationale indépendante de protection et de promotion de droits humains tire la sonnette d’alarme de ce qui freine la bonne marche de l’État auquel il appartient, à combien plus forte raison nous devons nous rappeller à quel point nous ne serions plus à l’époque barbare? Entre-temps, des policiers se sont investis la peau de protecteurs des plus forts. La raison du plus fort ne doit pas être du tout la meilleure. L’époque des “tonton makout” est passée. Le cap est mis sur du renouveau et sur le temps à la justice de triompher.

 

 

Kleef Gladstone DUMERSAINT
Kgdumersaint@gmail.com

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Lovelie Stanley NUMA

Lovelie Stanley NUMA, Journaliste Écologique et PDG Impulse WebMedias. Coordonnatrice Générale de l'association dénommée "Collectif des Journalistes Haïtiens Engagés pour l'Environnement (CoJHEE). La voix des sans-voix. Le journalisme utile c'est ma passion. Je travaille également pour des médias internationaux.