Haïti / Déportation : Des organismes de droits humains s’opposent à la déportation d’ Emmanuel “Toto” Constant sur le territoire
Deux organismes de droits humains: le Réseau National des Droits Humains (RNDDH) et le Bureau des Avocats Internationaux (BAI) dans une lettre adressée au Ministre de la Justice et de la Sécurité Publique, Me. Lucmane Delile, lui informe que des informations relatives à une probable déportation vers Haïti du criminel Emmanuel Toto Constant, l’un des auteurs matériels ou intellectuels du massacre de Raboteau, d’ici 26 mai courant serait déjà actée au niveau de l’administration fédérale américaine.
Le BAI et le RNDDH rappellent au titulaire du Ministère de la Justice que le nommé Emmanuel Constant est un criminel, jugé et condamné par contumace par le Tribunal Criminel des Gonaïves, pour son implication, dans le massacre de Raboteau du 16 novembre 2000, appert copie du jugement publié dans ” Le Moniteur” en date du 23 novembre 2000.
Ces organismes de droits humains soulignent qu’un criminel comme Emmanuel “Toto” Constant, passé maître dans l’art de défaire la justice aux USA et en Haïti, il doit impérativement être saisi par la police.
Toujours dans cette lettre, lesdites organisations, préoccupés par l’arrivée éventuelle de ce criminel, invitent le Ministre de la Justice à instruire le Commissaire du Gouvernement de Port-au-Prince afin de saisir un autre contumax qui élit domicile au ministère de la Défense: le nommé Jean Robert Gabriel, membre du soi-disant Haut Etat Major des Forces Armées d’Haïti, identifié par la société civile d’en-bas comme étant une armée Rose au service du régime “Bandi légal” du Parti Haïtien Tèt Kale de Jovenel Moïse pour le livrer lui aussi, aux fins de droits, à la justice des Gonaïves.
Ces défenseurs de droits humains rappellent au Ministre qu’en agissant de la sorte, il évitera l’effondrement spectaculaire indignant, dégoûtant et déroutant du système judiciaire haïtien à un moment où les bandits redoublent d’énergies et tiennent en défi tant les lois que les autorités de la République, conclut la lettre.