Haïti / Politique : Ce que les jeunes militants, en Haïti, doivent comprendre.

À quoi sert notre existence si on ne participe pas dans le changement progressif de notre société?
Cette remise en cause de notre existence nous laisse comprendre que la vie ici n’a pas de sens, puisque nous ne pouvons  que cautionner les dérivent de nos dirigeants, en ignorant notre bien-être et ce des générations futures. Nous devons être leurs complices, soumettre à leurs mode de gestion du pays qui nous crèvent dans la merde…si on ne veut pas être lâchement assassiné comme des voyous partout que nous soyons sur cette terre où l’on a aboli la soumission et la servitude. Mais quelle controverse!

Brave, courageux, déterminé et avoir l’esprit d’un révolutionnaire qui questionnait sur les conditions matérielles de son existence et celles de ses concitoyens vivant dans l’extrême pauvreté. Et pour remplir son devoir de citoyen et répondre aux exigences de son existence, il participait dans les soulèvements populaires; il demandait les redditions de compte sur les fonds de l’état dilapidés par des autorités cyniques faisant partie des oligarchs qui maintiennent ce système: le plus grand bien du plus petit nombre, consolidé par des fils de paysans des différents régimes politiques qui ont dirigés la République au cours de cette dernière décennie. Et voilà qu’il vient d’être lâchement assassiné par des voyous!

Oui, on l’a lâchement assassiné parce qu’Il a violé la règle de la cité qui veut qu’on soit accepté de survivre dans la misère qu’ils nous inflige sans pouvoir militer pour améliorer notre condition de survie. Nous ne pouvons faire qu’observer. Observer notre passage misérable sur cette terre sacrée, pris en otage par des vipères venus d’ailleurs et servir par les hommes qu’on élue à chaque élection qui font de la politique douteuse dans ce pays. On doit rester sage, calme et les regarder dans les yeux ou suivre leur regard alors qu’ils font de notre terre mère un espace non vivable.

Pourquoi on a assassiné Jean Jacques Dessalines? Pourquoi Jean-Jacques Accaau est mort? Pourquoi on a exécuté Jacques Stéphène Alexis? Et pourquoi on vient d’assassiner ce jeune, Ganard Joseph?

Peut-être nous n’avons pas les réponses exactes à toutes ces interrogations, mais on sait, toute fois, qu’ils ont tous été tué parce qu’ils revendiquaient pour les causes les plus justes, et parce qu’ils posaient les questions les plus fondamentales sur le fonctionnement de l’État et les conditions de survie de tous les haïtiens.

Ce que Ganard devait comprendre et les autres jeunes militants doivent comprendre aussi, c’est que ici on meurt – en revendiquant – pour les causes les plus justes comme on tuait, autre fois, les esclaves parce qu’ils réclamaient la liberté et le bien-être, deux valeurs fondamentales de l’espèce humaine.

Mais malgré tout, nous devons continuer le combat pour l’amélioration de la qualité de vie dans la cité et pour léguer un avenir meilleur à nos descendants car seule la lutte libère.

Hasta la victoria siempre!

Enock Occilien

Enock00007@gmail.com