Le nouveau coronavirus pourrait devenir une maladie endémique, avertit l’OMS
Le nouveau coronavirus pourrait “ne jamais disparaître“, a averti l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), dont le message alarmant intervient au moment où de plus en plus de pays sont en train de lever les restrictions imposées à leurs populations. “Ce virus pourrait devenir endémique dans nos communautés, il pourrait ne jamais disparaître“, y compris en cas de découverte d’un vaccin, a insisté M. Ryan, en pleine course pour tenter de trouver un remède contre la maladie découverte dans la ville de Wuhan, en Chine, au mois de décembre.
Alors que le bilan mondial du Covid-19 approchait jeudi des 300.000 morts (pour 4,3 millions de cas), le directeur des questions d’urgence sanitaire à l’OMS, Michael Ryan, a déclaré le mercredi 13 mai qu’il était “très difficile” de dire quand elle pourrait être vaincue, ce qui signifie qu’il faudra peut-être vivre avec, au même titre que d’autres maladies.
Plus de 100 projets sont en lice dans le monde et une dizaine d’essais cliniques sont en cours. Une compétition non dénuée de tensions. L’Agence Européenne du Médicament (EMA), a estimé ce jeudi que dans un scénario “optimiste”, un vaccin pourrait être disponible dans un an, les États-Unis ont accusé la Chine de chercher à espionner leurs chercheurs pour tenter de voler leurs travaux.
Tandis que le géant pharmaceutique français Sanofi a, de son côté, jeté un froid en annonçant qu’il distribuerait en priorité aux Etats-Unis un éventuel vaccin, car les autorités américaines ont investi financièrement pour soutenir ses recherches. Cette avance pourrait être de quelques jours ou quelques semaines, a déclaré son directeur général Paul Hudson.
Une telle éventualité a été jugée jeudi “inacceptable” par la secrétaire d’Etat française à l’Economie, Agnès Pannier-Runacher. “Les Américains sont efficaces en cette période. Il faut que l’UE soit aussi efficace en nous aidant à mettre à disposition très vite ce vaccin”, lui a rétorqué le président de Sanofi France, Olivier Bogillot, s’abstenant de démentir M. Hudson.
Dans l’attente d’un traitement, les gouvernements sont contraints d’arbitrer entre les mesures visant à enrayer la propagation de la maladie et les décisions propres à relancer leurs économies et normaliser la vie des citoyens.
Source: AFP