Haïti / Immigration Déportation de Toto Constant : le BAI attire l’attention du ministre de la Justice
Dans une note datée de 6 mai 2020 et dont Impulse Web Médias a obtenu copie, le Bureau des Avocats Internationaux (BAI) a attiré l’attention du ministre de la Justice et de la Sécurité publique, Me Lucmane Delile sur la déportation probable, le 11 mai, vers Haïti par la justice américaine d’Emmanuel Toto Constant, l’un des auteurs du fameux massacre de Raboteau (Gonaïves). Selon le BAI dont la mission est de défendre les droits des plus démunis, l’acte de déportation est déjà approuvé par l’administration fédérale américaine.
L’organisation des droits humains a rappelé qu’ Emmanuel Toto Constant a donc été jugé et condamné par contumace par le Tribunal Criminel des Gonaïves, le 16 novembre 2000, dans le cadre du procès du massacre de Raboteau. Ledit jugement a été publié dans le journal LeMoniteur le 23 novembre 2000.
“Pour un criminel comme Emmanuel Toto Constant, passé maître dans l’art de défaire la justice aux USA et en Haïti, il doit impérativement être saisi par la police”, a fulminé Me. Mario Joseph, responsable du BAI plaidant pour la mobilisation de l’appareil judiciaire autour de ce dossier. À en croire Me Joseph, « le Ministre de la Justice Lucmane Delile doit instruire le Commissaire du Gouvernement de la Croix-des-Bouquets de mobiliser la police judiciaire afin de mettre la main au collet de ce grand fugitif dès son arrivée à l’aéroport international Toussaint Louverture et de le livrer à la justice des Gonaïves ».
Par ailleurs, le BAI invite au titulaire du MJSP d’instruire le commissaire du gouvernement de Port-au-Prince d’ordonner à la police judiciaire « de saisir un autre coutumax qui élit un autre domicile au Ministère de la défense: Jean Robert Gabriel, membre du Haut Etat Major des forces armées d’ Haïti identifies comle etant une armée Rose au service du Régime “Bandi Legal”, du Parti Haïtien Tet Kale (PHTK) de Monsieur Jovenel Moïse pour le livrer aussi à la Justice des Gonaïves, souligne la correspondance ». Une telle décision, conclut la note, évitera l’effondrement spectaculaire du système judiciaire à un moment où les bandits sèment la terreur dans le pays.
