Coronavirus : Rationnement de stocks, le gouvernement recommande le port obligatoire des masques dans les lieux publics
Port-au-Prince, 3 mai 2020, (IWM).-
La pandémie du coronavirus donne des nerfs à vif en Haïti et oblige du coup le gouvernement Moïse-Jouthe à communiquer le port de masques à travers tout le territoire national, au même titre que les autorités sanitaires mondiales imposent des mesures drastiques pour barrer, désespérément, la massive propagation du pandémie.
Ce communiqué de l’exécutif rendu public ce samedi 03 mai 2020 , s’inscrit dans le cadre des mesures visant à limiter toute propagation en masse du virus en Haïti.
Dans ce message à la population, le premier ministre haïtien, Joseph JOUTHE, en référence à la circulaire 001du 25 mars 2020 relative à l’arrêté du 19 mars 2020 déclarant l’état d’urgence SANITAIRE sur tout le territoire national, renouvelé un mois après, impérativise le port de masques par tous les concitoyens et concitoyennes côtoyant les lieux publics.
Étant d’application stricte à partir de ce lundi 03 mai 2020, le gouvernement rappelle que cette mesure visant à ralentir l’éventuelle propagation du COVID-19 en Haïti concerne les catégories qui suivent: les employés sur les lieux de travail, les chauffeurs de camions, d’autobus, de taxis(tap-tap, motocyclette,…), les citoyennes et citoyens fréquentant les places publiques, les supermarchés, les marchés ou tous autres lieux publics, l’obligation est ainsi faite à quiconque fréquente les banques, les magasins, les institutions publiques ou privées.
Alors que dans la foulée, les masques sont en net rationnement, le premier ministre JOUTHE qui a promis des millions de masques et d’intrants protecteurs contre le nouveau coronavirus voit à peine ces promesses arrivées à être tenues, sinon que des dons en provenance d’une partie du secteur privé des affaires.
C’était le deuxième citoyen de la république lui-même, qui s’est plaint que le gouvernement ne dispose pas encore des 20 millions de masques escomptées, a-t-il lâché lors d’une intervention au CIPC le mois dernier.
À en croire les informations qui nous sont parvenues, des dons de masques ont été faits au nom de l’association des industries d’haiti (ADIH 1 million) et près de 10 millions auraient dû être confectionnées par des usines du pays, à raison de $1.5us/unité, environs.
De jours en jours, les cas atteints du COVID-19 se confirment dans le pays: moins de 90 cas de personnes ayant contracté le virus.
Seules les mesures lancées par les autorités sanitaires peuvent sauver la face: le confinement, le port de masques; avec tout le rationnement que cela comporte.
Dans un état pareil où la plupart des gens de la population n’ont pas une masque de protection; on présume en toute conscience car les preuves sont là dans les marchés publics, dans le transport en commun, dans les restaurants communautaires, dans les lignes de renouvellement de pièces d’identité, et surtout dans les quartiers populaires, le gouvernement note que tous contrevenants à ces mesures sont passibles de sanctions, telles que prévues par la loi.
En Haïti les citoyens vivent au jour le jour, tandis-que le rester chez soi devient malencontreusement un principe majeur pour se préserver du covid19.
Prévenir vaut mieux que guérir là où l’État croit dans la prévention. Entre-temps, confiner, se masquer, se distancier restent les véritables moyens de diminuer l’extension du virus.
Kleef Gladstone Dumersaint