SOCIÉTÉ

Haïti / Covid-19 : Confinement: Quand le téléphone devient un duvet propice aux désireux amoureux.

 

En pleine période de confinement ou de lock-down, les caresses virtuelles deviennent un procédé nouveau pour l’extasie des amants passionnés et désireux.

Les amants gelés chez eux, n’ont d’autres alternatives quant à leur exhibition libidinale; rien que pour diminuer leurs risques d’inconfort, que de s’adonner à la quête et la procuration du plaisir par le biais de la technologie.
Un procédé témoigné qui diminue le risque d’inconfort chez les amants.

La découverte du Covid-19 dans le pays donne à penser; ce qui oblige aux citoyens à rester chez eux.
Ces mesures qui frappent indécemment les lieux de rassemblements sociaux épargnent, dans la mesure du possible à réduire la propagation du virus autant qu’elles ne laissent indifférents les amoureux.

En effet, entre le rester chez soi et le brûle d’envie de faire l’amour, les partenaires semblent n’avoir d’autres choix que d’y procéder par voie téléphonique…

Et comment ça se produit en fait ? Comment sont le commencement et la fin de l’acte? Le virtuel, Procure t-il autant de plaisir que le réel ? A qui profite la résultante ?

Certaines questions: nous les avions abordées avec quelques pratiquants qui nous livrent leurs témoignages.

Le plaisir sexuel, ça se passe entre deux personnes qui éprouvent l’une envers l’autre des sentiments réciproques et attirants. Quand l’obligation est faite de ne pas pouvoir entrer en contact direct avec l’être aimé, on se sent sans doute en pleine dépendance affective. Les seuls recours, ainsi témoignés, sont les plaisirs virtuels que peut procurer un téléphone, un laptop,…

Ça se produit lorsque l’un des deux partenaires, désireux d’avoir le plein contact avec l’autre sexe, lui insigne cette demande. Deux cas, en ce sens, sont à envisager : selon certains adeptes, on n’a qu’à chercher à connaître l’état d’action de la personne. Ce qu’il fait au moment où le désir est vivement ressenti. L’autre possibilité, c’est de lui demander d’entrer en parfaite harmonie avec son propre corps tout en invitant l’esprit de la personne aimée, à être présent.
D’ici là, le téléphone ou l’autre support aura servi de canal de transfusion émotionnelle, malgré la distance.

Confinement :le sexe à distance entre frustrations et exhibition. Les amants en parlent.

Si la distance écourte les rapports entr’humains, le téléphone ou les autres supports numériques ne font que alléger les tâches.

Rejoins par téléphone, plusieurs volontaires dont Fanie, Stevenson et Sony décident de livrer leurs inpressions, du coup, ils croient se libérer de cette nostalgie qui effrène les questions de rapprochement sexuel.
Fanie habite la ville, son p’tit ami aussi mais à une distance de quelques kilomètres d’elles. Par mesure de prudence, ils décident tous deux de se communiquer par téléphone. Leurs WhatsApps leur servent de moyens d’attouchements virtuels.

” Malgré la distance, se plaint-elle, je me sens plus ou moins libérer, avec l’aide de mon portable. Poursuit-elle, “Mon p’tit ami, dont le nom reste anonyme, me regorge de plaisir, que je n’aurais plus cru qu’il avait eu comme talent, se loue Fanie. Selon son avis, ça permet aux deux amants de mieux cerner leurs corps, connaître leurs côtés sexuels et saisir la partie douce de leurs actes.

Stevenson, lui, est un gars… Bon… On le sait bien: être garçon, sous-entend qu’on a une certaine réserve, on se croit être un peu supérieur et capable de gérer certaines émotions… Tandis que, au fond les paroles que ce dernier nous ont lâchées font croire autrement. Le pote de 24 ans avoue avoir connu l’amour par téléphone pour la première fois.

” J’avoue, dit-il, que j’expérimente ce qu’on appelle les caresses à distance, au moment du covid19. C’était pas du tout de mon habitude. Ainsi, sur réserve, Steve pour ses proches, ignorant le maximum de plaisir que cela engendre, pense que la distance tue le charme et que les cris provoqués par l’acte ne sont que utopies, chimériques et sont sortis de la réalité.

Le témoignage troisième semble apporter maximum d’humour. Teinté de conseils de l’art de faire, agrémenté d’astuces, comme si c’était la toute réalité, Sony parle en maître-mots, férus de l’art et de la manières : “caresser ma Yolle au moment du confinement, porte à chacun de nous sa part de plaisir, glissant ses mots tout en souriant. Je me sens tout près de mon p’tit cœur, je sens son âme bat en moi, s’exalte-t-il. C’était comme dans un lit. Sony, se faisant valeureux marque, tel le nom l’indique, utilise ses gestes, ses mots, ses caprices et son style pour prouver comment insulter le corps de l’amant jusque derrière son p’tit écran.” Je commence, explique le p’tit jeun’homme, par cajoler l’esprit et les sens de la très chère. Ça continue avec de la bonne musique amoureuse et sensationnelle, sonne Sony en bon gentleman.

En tout cas, se laissant voguer sans un univers de luxure spirituelle, Sony se veut être rationnel quant aux questionnements autour de l’aspect moral et psychologique de la question. Ainsi lâche-t-il, au de là de toute considération morale, en dehors de ma famille, en toute intimité de corps et toute sensibilité d’esprit, c’est du wawww… J’aime mon corps s’exalte Sony et mon corps m’aime…
Toutefois, j’attends impatiemment que revienne les moments du normal, espère Sony puisque ça ne fait déjà qu’un baille de temps, entre-temps qu’il parle avec plaintif…

En tout cas, entre les règles morales, eclesiastisues, les enjeux psychologiques, et les besoins physiologiques, le confinement frappe dur et fort Sinon, il modèle les comportements humains.

Alors que personne ne pourrait aucunement prédire la fin du covid19, 2020 semble être une année de bonne et mauvaise découverte, une année durant laquelle le module de vie devient un enjeu transformateur.
On attend que les rapports entre les couples, les amoureux et les amis risquent de tout modifier.
Preuve est que les relations sentimentales plongent les jeunes dans une redécouverte de l’autre manière de faire l’amour…

 

 

*Fanie, Stevenson et Sony sont des noms d’emprunts…

Rédaction: Kleef Gladstone Dumersaint/kgdumersaint@gmail.com

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Lovelie Stanley NUMA

Lovelie Stanley NUMA, Journaliste Écologique et PDG Impulse WebMedias. Coordonnatrice Générale de l'association dénommée "Collectif des Journalistes Haïtiens Engagés pour l'Environnement (CoJHEE). La voix des sans-voix. Le journalisme utile c'est ma passion. Je travaille également pour des médias internationaux.