Corée du Nord: L’absence prolongée de Kim Jong-un alimente les spéculations sur son état de santé
Le silence qui entoure l’état de santé du dirigeant nord-coréen, Kim Jong-un, alimente les rumeurs les plus diverses et des théories plus ou moins sérieuses.
Dernière information en date, celle de 38 North. Le samedi 25 avril, le très sérieux centre d’analyses américain a annoncé la présence à Wonsan du train spécial du dirigeant. « Il n’était pas là le 15 avril mais l’était les 21 et 23 avril », écrit le centre sur son site en s’appuyant sur des photos satellite. Connue pour ses activités touristiques, cette ville portuaire de l’est de la Corée du Nord abrite un complexe résidentiel pouvant accueillir Kim Jong-un.
Le même jour, l’agence Reuters indiquait, citant trois sources, qu’une équipe médicale chinoise était partie le jeudi 23 avril pour Pyongyang, la capitale. La délégation serait menée par un représentant du département de liaison internationale du Parti communiste chinois (PCC), principal organe de liaison avec la Corée du Nord.
Le quotidien nord-coréen Rodong Sinmun a annoncé, dans son édition du 26 avril, qu’il avait adressé un message de félicitations aux travailleurs de Samjiyong (dans le nord-est, où a été inaugurée, en 2019, une ville nouvelle).
L’agence officielle nord-coréenne KCNA relate des activités, notamment l’envoi, le 22 avril, d’un message au président syrien, Bachar Al-Assad. Mais aucune photo n’a été publiée, d’où les spéculations sur ses absences, attribuées à sa santé, réputée fragile en raison de son surpoids et de son tabagisme.
Le 20 avril, la chaîne américaine CNN affirmait que Washington « étudiait des informations » selon lesquelles M. Kim « pourrait être en danger grave après une intervention chirurgicale ». Des affirmations par la suite jugées « incorrectes » par le président américain, Donald Trump.
Auparavant, le site spécialisé Daily NK, basé à Séoul, expliquait, en citant une source en Corée du Nord, que le dirigeant de 36 ans avait subi, le 12 avril, une intervention au cœur dans un hôpital du comté de Hyangsan, au nord de Pyongyang.
En Corée du Sud, les autorités restent prudentes et estiment même que « le leader pourrait être en tournée régionale ». Selon une source locale citée par l’agence Reuters, Kim Jong-un est vivant et effectuera bientôt une apparition publique. Mais l’homme politique et analyste Chang Seong-min a indiqué, le 23 avril, au quotidien conservateur Chosun Ilbo que, selon l’une de ses sources au sein du Parti communiste chinois (PCC), Kim Jong-un était « pratiquement mort ».
Membre en 1998 et 1999 de l’administration du président progressiste Kim Dae-jung (1998-2003), M. Chang est également connu pour avoir déjà véhiculé de fausses informations.
Source : Le Monde