HAÏTI / COVID -19: SONAPI: Réouverture et promesse non tenue, aucun accès pour les journalistes d’effectuer une visite dans les usines de sous-traitance le lundi 20 avril.
Comme annoncé le 16 avril dernier par le chef du gouvernement haïtien, plusieurs usines de la Société Nationale des Parcs Industriels, SONAPI ont rouverts leurs portes ce lundi 20 avril 2020, ajoutés à ceux qui commençaient déjà à travailler.
Contrairement aux annonces officielles, plusieurs ouvriers et ouvrières interrogés par Impulse Web Medias, déclarent avoir reçu seulement 25% de leur salaire, au lieu de 50%, par rapport aux fonds débloqués par l’Administration Moise-Jouthe.
Il est midi, à l’heure de la pause, des ouvriers sont allés chercher à manger afin de reprendre avec un peu de force le travail.
Entre agents de sécurité pas trop Courtois aux travailleurs de la presse trop curieux et des gens entassés dans une ligne à la Banque nationale de crédit, BNC, à la SONAPI, il y a de quoi chercher à comprendre ce que fabriquent réellement les usines réouvertes ou qui continuaient à fonctionner, mais cette fois avec un peu plus d’ouvriers. Selon ces derniers, ils fabriquent des matériels médicaux, Blouse et masques.
Plusieurs responsables d’usines rencontrés n’acceptent pas que des journalistes puissent observer le travail des ouvriers. Ce qui dément le communiqué de presse de l’Association des Industries d’Haiti, ADHI. S’il est vrai que des dispositions sont prises pour permettre aux ouvriers de se laver régulièrement leurs mains ou d’essayer de respecter la distanciation physique, reste à savoir comment cela se passe à l’intérieur des usines.
Jakson Accéus, responsables des Ressources humaines à MGS.SA, comme dans d’autres usines, refuse les accès aux journaliste afin d’effectuer une visite, car, selon lui; il n’a pas reçu d’ordre en ce sens.
S’agissant des 50% de salaires promis par le président Jovenel Moise aux ouvriers comme mesure d’accompagnement, ils ont reçu seulement 25%, selon certains ouvriers, sans savoir le motif.
Il importe de remarquer que c’est un nombre limité d’ouvriers et d’ouvrières, selon les observations qui ont repris du travail. Alors que d’autres se plaignent, sans qu’une éventuelle rotation ne soit envisagée, comme le dénonce des organisations syndicales du secteur. Cette réouverture, dit-on, est essentiellement consacré à la confection des masques et blouse. Toutefois, la majorité des travailleurs et travailleuses fréquentant les usines utilisent des caches-nez artisanaux.
GRJ
