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Haïti/ Covid-19 l’État haïtien face au confinement, un défi difficile à relever

 

A wuhan, province de Chine, c’est là où le nouveau coronavirus est apparu. À cette date, fin 2019, on parlait d’une épidémie. Maux de tête, courbatures, toux,fièvre etc, sont les symptômes les plus fréquents de cette maladie. Aux dires des médecins, la période d’incubation varie entre 4 à 14 jours.

Dans moins de trois mois, la maladie dont covid-19 est son nom scientifique , s’ est propagée dans le monde. On enregistre des milliers de morts, des centaines de milliers de personnes contaminées. Il s’ agit désormais d’une pandémie. Face à cela, presque tous les pays ont adopté les mêmes mesures dans la perspective d’endiguer la pandémie.

Quant à ces mesures, à savoir: distance sociale, se laver régulièrement les mains, éviter de toucher le visage (la bouche , le nez et les yeux), le confinement etc, Haïti ne fait pas preuve d’indifférence.

Toutefois, certaines d’entre elles sont mises de côté par la population ou ne peuvent pas être appliquées, c’est le cas du confinement.

Le président du pays, Jovenel Moïse a tant bien que mal réussi à fermer les écoles, universités et certaines institutions qui, généralement, traînent la grande foule, les églises à titre d’exemple.

Toutefois, les marchés continuent de fonctionner au rythme habituel. Rien ne change. Les petites bourses ,quant à elles refusent de rester à la maison.

En Haïti, elles font partie de cette catégorie qui vit au jour le jour. Ceux et celles qui n’ont pas suffisamment de quoi (nourriture, argent) pour réserver pour demain. Coûte que coûte, au péril de leur vie, ils doivent vaquer à leurs activités. C’est le seul moyen leur permettant de faire face à la vie dans un pays comme Haïti.

Ces gens ont toujours été mis de côté par L’état haïtien. Ils étaient les premières victimes de l’insécurité, des actes de banditisme. Ils sont privés de presque tout : l’eau potable, logement, l’éducation, les soins de santé etc.

Ce système qui devait faire de ces éléments précités un acquis pour la majorité de la population, a toujours été au profil d’ un petit groupe. À titre d’information, selon les données de la Banque mondiale, ils sont plus de 5 millions haïtiens vivant en dessous du seuil de la pauvreté avec, outre de cela, moins de $2 us par jour.

En effet, face à cet état de fait, pour l’État haïtien, à travers ses institutions, confiner cette catégorie qui, pendant longtemps, a été toujours marginalisée peut-être un défi difficile à relever. Ce défi est d’autant plus que les mesures d’accompagnement social font énormément défaut.

 


Jackson junior Rinvil

04 avril 2020

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Lovelie Stanley NUMA

Lovelie Stanley NUMA, Journaliste Écologique et PDG Impulse WebMedias. Coordonnatrice Générale de l'association dénommée "Collectif des Journalistes Haïtiens Engagés pour l'Environnement (CoJHEE). La voix des sans-voix. Le journalisme utile c'est ma passion. Je travaille également pour des médias internationaux.