Deux journalistes disparus à Mirebalais : L’AJH sonne l’alarme face à la violence des gangs
Dans un contexte sécuritaire de plus en plus chaotique, deux journalistes ont mystérieusement disparu à Mirebalais, tandis que plusieurs autres sont contraints à la fuite. L’Association des Journalistes Haïtiens (AJH) lance un cri d’alarme, dénonçant une nouvelle attaque contre la liberté de la presse et exige des mesures urgentes.
Depuis le 31 mars 2025, la ville de Mirebalais est secouée par un nouvel épisode de violence ciblée contre la presse. Jean Christophe Collègue, ancien correspondant de la Voix de l’Amérique, est introuvable après que sa maison ait été incendiée. Sa famille, sans nouvelles de lui, vit dans l’angoisse. Dans une vidéo diffusée sur les réseaux sociaux, on aperçoit également Israël Roger Claudy, correspondant de Radio Ginen, et son frère, ligotés et emmenés de force par des membres de gang, ces derniers les accusant à tort d’être affiliés à la BSAP (Brigade de sécurité des aires protégées).
Face à cette montée de la terreur, l’AJH dénonce non seulement la passivité des autorités mais réclame aussi des actions concrètes pour assurer la sécurité des journalistes et préserver la liberté de la presse. L’organisation rappelle que « chaque journaliste assassiné ou disparu, chaque média vandalisé ou incendié, est une attaque contre la démocratie. » À Port-au-Prince également, les gangs continuent leurs exactions : Mélodie FM vandalisée, Radio Télé Caraïbes incendiée, tandis qu’une dizaine de journalistes ont déjà quitté la région de Mirebalais pour échapper à la mort.
« L’AJH appelle à une mobilisation urgente des autorités haïtiennes afin de protéger les journalistes et les médias. […] Elle les rappelle que la liberté de la presse est un pilier incontournable pour sortir Haïti du chaos. »
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