La violation des droits de l’enfant, un terreau pour la criminalité en Haïti
La criminalité en Haïti trouve ses racines profondes dans le mépris des droits fondamentaux de l’enfant, une réalité dénoncée par l’Initiative des Citoyens pour la Défense des Droits de l’Enfant (ICDDE), présidée par Luckman Sainril. L’ignorance et la négligence des droits de l’enfant exacerbent les problèmes sociaux, plongeant les jeunes générations dans un cycle de violence, de manipulation et d’exclusion. Les rapports alarmants de l’UNICEF, qui révèlent qu’une proportion croissante d’enfants sont intégrés dans des groupes armés, illustrent parfaitement ce phénomène de délinquance juvénile en Haïti.
Les droits de l’enfant, définis par la Convention internationale adoptée en 1989, garantissent une série de protections, allant de l’accès à l’éducation à la protection contre l’exploitation et la maltraitance. Cependant, en Haïti, ces droits sont systématiquement bafoués, créant une génération d’enfants laissés à eux-mêmes. En 2024, deux rapports de l’UNICEF révèlent que 50% des enfants sont impliqués dans des groupes armés, un chiffre qui a tragiquement augmenté à 70% plus tard dans l’année. Ce phénomène est symptomatique d’une société qui néglige de donner aux enfants les outils nécessaires pour s’épanouir et s’éloigner de la criminalité.
Pour briser ce cercle vicieux, il est impératif que l’État haïtien prenne des mesures concrètes pour garantir l’exercice effectif des droits des enfants. Selon Luckman Sainril, écrivain, défenseur des droits de l’enfant et président de l’ICDDE, la protection des droits de l’enfant est un enjeu citoyen et patriotique. Il souligne que garantir le bien-être des jeunes générations est essentiel pour bâtir un avenir plus sûr et prospère pour le pays. Une décision collective de protéger et nourrir les enfants d’Haïti est la première étape vers la fin de la criminalité qui gangrène la nation.
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