Rubrique À la découverte : Gilbert Monézil, talentueux juge/chanteur
Gilbert Monézil est juge au Tribunal de Paix de Jacmel et artiste évangélique. Talent caché, chanteur, compositeur, de confession protestante, célibataire, il s’apprête à quitter la trentaine.
IWM : C’est un honneur pour nous à ImpulseWebMédias, spécialement dans la rubrique “À la Découverte”, de permettre à nos lecteurs de découvrir une futur mégastar évangélique haïtien. Sur ceux, vous êtes invité à vous introduire à nos lecteurs.
Gilbert Monézil : Rire…, merci à toute l’équipe d’ImpulseWeb Médias de m’accueillir sur le plateau d’‘’À la Découverte’’.
IWM. – Gilbert Monézil, présentez-nous ce personnage.
Gilbert Monézil : Merci, comme vous venez de le dire, je suis Gilbert Monézil, juge au Tribunal de paix de Jacmel, originaire de Port-au-Prince. Né de père léoganais et de mère marigotienne, je viens d’une famille de cinq enfants, dont je suis le Bejamin. J’ai étudié les sciences juridiques, je suis technicien en informatique, j’ai des notions en sciences administratives, et j’ai également été formé à l’École normale du programme de Formation Initiale Accélérée (FIA) à Méthodiste de Frères. Je suis diplômé en communication et journalisme à l’ISNAC. J’ai aussi appris d’autres métiers manuels comme la mécanique moto, la sérigraphie, l’installation de panneaux solaires, et l’électricité bâtiment, surtout pour mes besoins personnels, mais ma préférence va droit à la profession des sciences juridiques.
IWM. – Nous avons fait la découverte de ce talentueux chanteur lors du grand concert évangélique de fin d’année 2024 à l’église Hozana, le 29 décembre 2024 dernier, lors de l’interview nous l’avions reçu dans le jardin de la grande cour de la Radio Télé Express Continental.
Le droit et la musique, deux de vos passions. Comment concilier ces deux disciplines, qui demandent beaucoup de temps ? Est-ce que vous déposez la toge un moment pour prendre le micro ?
Gilbert Monézil : Le temps consacré à la musique et à la lecture occupe bien ma journée. Le fait que je sois juge m’oblige à professer en tant que fonctionnaire de l’État et assumer toutes mes responsabilités relatives à ma fonction. D’autant plus qu’on sait que la loi sur la Fonction Publique n’interdit les activités ludiques et culturelles. Je continue à pratiquer la musique comme étant une passion.
Confoassise tourné vers le Nord, son bassin collé au dossier de la chaise, il dégage une certaine forme de professionnalisme. Son torse et son épaule droite affichent de la fierté, de la dignité et du courage. Sa tête placée vers le haut montre une assurance et une confiance en lui, son sourire sincère témoignant de son authenticité.
IWM. – Comment se sont passés les préparatifs, M. Monézil ?
Gilbert Monézil : J’ai organisé des séances de répétition avec le maestro Wisner Floriant. Donc, pour les préparatifs, il n’y a pas eu trop de difficultés, j’avais déjà une bonne base dans la posture, le style, la présence scénique et l’expression, entre autres. Les commentaires sont positifs, et ses réponses laissent déceler son entière satisfaction exprimée à travers son sourire, ses gestes et sa tessiture vocale qui s’étendent chaque fois qu’il évoque sa performance.
Le natif de scorpion, tout en gardant une énergie positive observe la verdure atmosphérique qui se dégage autour de lui. Il persiste à garder le même sourire, tout teinté de sincérité. Il change plusieurs fois de posture pour parler de ses perspectives.
IWM. – Combien de titres figurent dans votre répertoire ?
Gilbert Monézil : J’ai sept morceaux. Mais je vais réaliser trois vidéos clips pour certains d’entre eux.
Il vient d’adopter une nouvelle posture. Appuyé sur sa hanche, sa jambe croisée au genou n’est pas signe de fermeture. C’est de préférence la ferme assurance de sa confiance accrue. Rien qu’en l’observant, on peut lire ses ressentis entre la satisfaction de sa performance et la fatigue qui commence à se faire sentir. Bien que celui qui fait de sa couleur qui incarne l’amitié sincère, le bleu sa favorite, essaye de se détendre tout en parlant de ses perspectives à court, moyen et long termes.
IWM. – Qu’est-ce qui vous a inciter à vous jeter dans le domaine de la musique
Gilbert Monézil : Juste avant de vous répondre je tiens à exprimer ma gratitude à l’endroit du Dr Joel Lorquet qui a été notre Maestro. L’idée de tenter cette aventure artistique est venue du Village ‘’Cœur pour Haïti’’ dirige par le Pasteur Hollandais et l’artiste Joel Lorquet. Ce dernier était à l’époque le maestro du groupe cœur pour Haïti, où nous avons trouvé des gens venus, de la Martinique, France, Guadeloupe. Ils ont travaillé avec nous les expressions scéniques, la voix, des montages de scène et des mimes. Alors tout ça dans mon plus jeune âge nous étions plus d’une centaine.
IWM. – Parlez-nous de vos nouveaux titres ?
Gilbert Monézil : Comme je vous l’ai dit, j’ai sept morceaux en avant-première. Voici les trois titres que je vais bientôt videoclipper : “Lanmou”, “Leve Men w”, et “Fò m Ale”. C’est une primeur que vous venez de m’arracher.
IWM. – A long terme, comptez-vous perfectionner davantage votre talent d’artiste évangélique ?
Gilbert Monézil : À long terme, ma passion reste la magistrature. Je prévois de me spécialiser en criminologie, et les préparatifs sont en cours, bien sûr.
IWM. – Êtes-vous satisfait de votre parcours ?
Gilbert Monézil : (en levant l’index gauche vers le ciel) Oh, je suis satisfait de mon parcours. Dieu m’a mis au large.
IWM. – En vrac quel a été le parcours de l’homme de loi ?
Gilbert Monézil : J’ai été à l’École de la Magistrature dans le programme préparatoire. J’ai aussi été au barreau de la Croix-des-Bouquets, en tant qu’avocat stagiaire puis avocat militant.
Ainsi s’est terminé l’entretien avec celui qui fait de ce verset son leitmotive, ‘’ Le Juge c’est Dieu ! Je suis guidé par lui !
IWM. – Merci beaucoup, M. Monézil. Nous vous souhaitons beaucoup de succès dans vos projets artistiques et professionnels.
Marcia Moïse
