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83 officiers du Guatemala et du Salvador débarquent en Haïti pour renforcer la lutte contre les gangs armés   

75 officiers du Guatémala et 8 officiers du Salvador sont arrivés ce vendredi à Port-au-Prince à bord d’un avion militaire américain, pour renforcer la mission multinationale d’appui à la sécurité (MMAS). D’autres contingents de ces deux pays sont attendus dans les prochains jours, a confié le porte-parole adjoint de la PNH, Lionel Lazarre.  

Les troupes étrangères arrivées ce vendredi dans la capitale haïtienne comprennent une équipe avancée de huit soldats du Salvador et les 75 premiers des 150 policiers militaires du Guatemala. Alors que les Salvadoriens assureront les évacuations médicales et de blessés en soutien à la mission multinationale de soutien à la sécurité dirigée par le Kenya, les Guatémaltèques participeront aux opérations visant à démanteler les gangs d’Haïti.

Ces contingents guatémaltèques et salvadoriens ont été accueillis à l’aéroport international Toussaint Louverture de Port-au-Prince par le président du Conseil présidentiel d’Haiti, Leslie Voltaire, le premier Ministre Alix Didier Fils Aimé, le directeur général de la police nationale (PNH), Rameau Normil, le commandant de la force, Godfrey Otunge,  le commandant adjoint, le colonel Kevron Henry, de la Force de défense jamaïcaine, et l’ambassadeur américain Dennis Hankins.  

Le commandant de la force multinationale, Godfrey Otunge, a déclaré aux Guatémaltèques et aux Salvadoriens qu’ils rejoignent « une famille accueillante ».

En prévision de l’envoi de troupes supplémentaires sur le terrain, l’administration Biden a effectué au moins 22 vols vers Haïti au cours du mois dernier avec des équipements indispensables à la police haïtienne et à la mission kenyane, notamment des véhicules blindés, rapporte Miami Herald.

Avant l’arrivée des contingents vendredi, l’expert désigné des Nations Unies sur les droits de l’homme en Haïti, William O’Neill, cité par le journal floridien, a exhorté la communauté internationale à faire tout ce qu’elle peut pour aider les autorités haïtiennes à lutter contre l’insécurité rampante « et à garantir la réalisation du droit à la santé, y compris l’accès sans entrave aux installations, biens et services de santé ».

O’Neill a exprimé ses inquiétudes quant au fait que les récentes attaques de gangs et les menaces visant les établissements de santé ne sont pas des accès de violence aléatoires mais des agressions intentionnelles contre le système de santé, qui est déjà au bord de l’effondrement avec seulement 37 % des établissements de santé de la région métropolitaine de Port-au-Prince pleinement fonctionnels.

Les Centraméricains rejoindront désormais 416 policiers et militaires du Kenya, de la Jamaïque, des Bahamas et du Belize.

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