Corruption à l’APN du Cap-Haïtien transformée en une boîte familiale sous l’impulsion de Ronald Celicourt et Emmanuel Vertilaire
L’Autorité Portuaire Nationale (APN) du Cap-Haïtien, jadis symbole de rigueur, se trouve aujourd’hui au cœur de pratiques douteuses. Depuis la prise de fonction de Ronald Celicourt comme directeur, l’institution aurait subi une transformation notable, impulsée par Emmanuel Vertilaire, membre du Conseil Présidentiel de Transition (CPT). Ce dernier est accusé d’utiliser la branche nord de l’APN pour servir ses propres intérêts, instaurant un système opaque où d’importantes sommes d’argent circuleraient régulièrement.
Des témoignages évoquent des montants colossaux transférés chaque semaine, notamment 1,5 million de gourdes envoyé à la Coordination du Parti Pitit Desalin à l’occasion de la célébration de la Bataille de Vertières. Ce montant a été décaissé sur instruction de Vertilaire, avec la complicité de Jocelin Villier, le directeur général de l’APN. Cette situation soulève de vives inquiétudes quant à la gestion financière de l’institution.
Parallèlement, des irrégularités dans la gestion des ressources humaines sont également dénoncées. Jacob Champagne, président du syndicat des travailleurs de l’APN, dénonce des nominations de proches de Celicourt à des postes clés, souvent sans respect des procédures légales et du principe de méritocratie. Les accusations de népotisme et de corruption alimentent un mécontentement croissant parmi les employés.
Face à ces allégations, Champagne appelle à une intervention urgente de l’Unité de Lutte contre la Corruption (ULCC) pour mener une enquête approfondie. L’influence de Vertilaire, déjà impliqué dans d’autres affaires controversées, accentue l’urgence de la situation. L’APN, censée être un pilier du développement économique, risque de sombrer davantage dans des pratiques illégales, compromettant la confiance du public envers les institutions de l’État.
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