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 Jeunesse oubliée : Haïti sacrifie son avenir

La jeunesse haïtienne se trouve aujourd’hui dans une situation alarmante, abandonnée à elle-même par des autorités qui ne semblent guère se soucier de son avenir. Chaque jour, des jeunes se retrouvent pris dans un cycle de violence et de désespoir, où l’absence de projets éducatifs et de structures de soutien les mène inévitablement vers la délinquance. Alors que le pays devrait voir en sa jeunesse un pilier pour la construction d’un avenir meilleur, cette même jeunesse est abandonnée, livrée à des groupes criminels qui en font leurs recrues. Le Ministère de la Jeunesse, des Sports et de l’Action Civique(MJSAC), pourtant responsable de la protection et de la promotion des jeunes, semble ne rien faire pour endiguer cette vague de désespoir.

L’absence de programmes d’éducation, de sensibilisation à la citoyenneté et de possibilités d’insertion professionnelle crée un terrain fertile pour les gangs armés. Ces derniers n’hésitent pas à exploiter la fragilité des jeunes en les recrutant dans leurs rangs. Face à cette dérive, l’État haïtien se montre silencieux et inactif, laissant les jeunes dans l’isolement et la précarité. Cette négligence a des conséquences dramatiques sur le développement du pays. En effet, en fermant les yeux sur le sort de sa jeunesse, Haïti sacrifie son avenir.

Les centres de formation, censés sensibiliser les jeunes aux dangers des maladies sexuellement transmissibles, ont perdu leur dynamisme et leur efficacité. A l’approche de la Journée mondiale de lutte contre le sida, aucune campagne de sensibilisation n’est prévue pour alerter les jeunes sur les risques qui les guettent. Ce manque de prise en charge laisse un nombre croissant de jeunes vulnérables, sans aucune ressource pour se protéger. La situation est d’autant plus préoccupante que la jeunesse, par son ignorance et sa fragilité, se trouve de plus en plus exposée à ces maladies.

L’absence d’initiatives de la part du Ministère de l’Éducation nationale et de la Formation professionnelle, qui devrait pourtant promouvoir des projets de sensibilisation et de formation, est également un facteur aggravant. Si les jeunes n’ont pas accès à des informations, des formations ou des soutiens adaptés à leurs besoins, ils sont condamnés à une vie de marginalisation. En ignorant la jeunesse, Haïti rejette l’une de ses ressources les plus précieuses : sa force de travail et son potentiel créatif.

Il est urgent de remettre la jeunesse au cœur des priorités du pays. Un investissement massif dans l’éducation, la formation professionnelle et la sensibilisation est essentiel pour que les jeunes puissent s’épanouir et contribuer positivement à la société. Le gouvernement, les institutions éducatives et la société civile doivent unir leurs efforts pour offrir aux jeunes les outils nécessaires à leur développement et à leur émancipation.

Si l’on continue de négliger la jeunesse, on condamne non seulement cette génération à la précarité, mais on prive aussi Haïti de son avenir. L’avenir du pays ne peut être qu’un miroir fidèle de la condition de ses jeunes. Ainsi, il est grand temps de leur redonner espoir et d’investir dans leur avenir, pour que demain soit synonyme de progrès, de paix et de prospérité.

pascalfleuristil2018@gmail.com

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Pascal Fleuristil

Je suis Pascal Fleuristil, originaire de l'Arcahaie. J'ai étudié la communication à l'ISNAC. Passionné du journalisme, j'intéresse à tous les sujets d'intérêt général.

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