Dossier BNC : Ultimatum américain et menace de sanctions contre les trois membres inculpés du CPT, selon Pierre Espérance
Le département d’État américain réclame formellement la démission ou l’éviction des trois conseillers-présidents impliqués dans le scandale de corruption de la BNC. Selon Pierre Espérance, directeur exécutif du RNDDH, des sanctions pourraient s’étendre à l’ensemble des membres du Conseil présidentiel de transition (CPT) seront imposées si les trois concernés refusent de se retirer avant ce vendredi 29 novembre.
La pression monte au sein des institutions haïtiennes, alors que les États-Unis exigent des mesures immédiates face à l’implication présumée de trois conseillers présidentiels dans une affaire de corruption impliquant la Banque Nationale de Crédit (BNC). Le directeur exécutif du Réseau national de défense des droits humains (RNDDH), Pierre Espérance, a affirmé ce jeudi que le département d’État américain avait fixé un ultimatum : ces trois conseillers doivent quitter le Conseil présidentiel de transition (CPT) d’ici le 29 novembre 2024. À défaut, des sanctions seront prises non seulement contre eux, mais aussi éventuellement contre les autres membres du CPT si ces derniers refusent de lâcher leurs collègues.
Cette situation a déjà provoqué des tensions palpables. Selon M. Espérance, un Conseil des ministres prévu le mercredi 27 novembre a été annulé, le Premier ministre et plusieurs conseillers refusant de siéger aux côtés des Conseillers-Présidents inculpés, sous la pression américaine. De plus, le directeur du RNDDH a révélé que les trois membres du Conseil présidentiel mis en cause auraient organisé une réunion il y a deux semaines avec Frinel Joseph, membre observateur au CPT, pour tenter d’obtenir la révocation de Hans L. Joseph, directeur de l’Unité de lutte contre la corruption (ULCC). Cette tentative viserait à entraver les investigations en cours sur l’affaire BNC.
Alors que la date limite approche, l’ultimatum américain pourrait déclencher une onde de choc au sein du CPT et dans tout l’appareil politique haïtien. Ces informations révélées par Pierre Espérance, soulève une nouvelle fois la question de la gouvernance, de la corruption, et des pressions internationales sur les dirigeants haïtiens.