Éducation et immobilier : Le Congrès dominicain envisage des restrictions inédites pour les Haïtiens
Un projet de loi controversé, actuellement en discussion au Congrès dominicain, pourrait imposer des restrictions drastiques aux ressortissants haïtiens en matière de propriété, d’éducation et d’emploi. Ces propositions, critiquées par des défenseurs des droits humains, alimentent un débat explosif sur la gestion des relations entre les deux nations partageant l’île d’Hispaniola.
Alors que les tensions entre la République dominicaine et Haïti atteignent un point critique, le Congrès dominicain se penche sur un projet de loi visant à restreindre significativement les droits des Haïtiens résidant sur son territoire. Ce texte, rapporté par Listín Diario le 25 novembre 2024, obligerait les Haïtiens à obtenir une autorisation gouvernementale pour l’acquisition de biens immobiliers. Il introduirait également des barrières supplémentaires dans l’accès à l’éducation et à l’emploi la communauté haïtienne déjà vulnérable en territoire voisin.
Selon ses partisans, la loi viserait à « protéger les intérêts nationaux et à réguler les flux migratoires », dans un contexte de crise migratoire exacerbée et de disputes frontalières. Toutefois, les critiques y voient une stigmatisation institutionnelle, susceptible de violer des conventions internationales sur les droits de l’homme. Ce projet s’inscrit dans une série de mesures récentes, perçues par certains comme un durcissement de la position dominicaine à l’égard des Haïtiens.
Ce débat dépasse les frontières de l’île, interpellant la communauté internationale sur la manière dont les relations entre deux pays interdépendants peuvent évoluer sans compromettre les droits fondamentaux. Alors que le projet de loi reste à l’étude, ses implications, tant humaines que diplomatiques, promettent de laisser une empreinte durable sur les relations dominicano-haïtiennes.
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