L’association Militaire d’Haiti demande l’expulsion l’ambassadeur américain Denis Bruce Hankins
L’association Militaire d’Haiti demande l’expulsion l’ambassadeur américain Denis Bruce Hankins
Dans un geste rare et significatif, l’Association Militaire d’Haïti (AMIDH) a formellement demandé l’expulsion de l’ambassadeur américain Denis Bruce Hankins, le qualifiant de “persona non grata”. Cette demande, faite au gouvernement haïtien et appuyée par des “accusations graves”, repose sur des actions présumées de l’ambassadeur qui saperaient la souveraineté et la dignité du peuple haïtien.
L’AMIDH reproche notamment à Hankins d’avoir interféré dans les affaires nationales en rencontrant des acteurs politiques et en exerçant des pressions sur des institutions locales, sans autorisation officielle du Conseil Présidentiel de Transition (CPT). Ce manque de respect apparent pour les protocoles et institutions haïtiens est perçu comme une atteinte à la souveraineté du pays, exacerbée par des déclarations publiques jugées irrespectueuses et incendiaires.
Sa présence lors de réunions stratégiques de défense nationale sans invitation officielle et son implication dans des affaires internes d’Haïti ont suscité une vive réprobation. L’ambassadeur aurait fait des prédictions troublantes sur l’avenir des membres du CPT, ce qui est perçu comme une menace directe.
Il est accusé d’avoir tenté d’influencer des investigations contre des membres du gouvernement haïtien pour éviter leur inculpation.
Des accusations graves affirment qu’il aurait reconnu, lors d’une émission de Radio, entretenir des relations avec des figures controversées impliquées dans des activités criminelles.
Contexte Géopolitique et Interprétations
Cette demande d’expulsion intervient dans un climat de méfiance accrue envers l’influence des États-Unis en Haïti. Selon l’AMIDH, l’attitude de Hankins serait le reflet de pressions exercées par des lobbys internationaux cherchant à maintenir une emprise sur Haïti à travers des tactiques de “divide and conquer”. Les sanctions économiques, les restrictions de visas et le soutien indirect aux groupes criminels locaux seraient, d’après l’AMIDH, des outils employés pour contraindre et manipuler les élites haïtiennes.
En exigeant le départ de l’ambassadeur Hankins, l’association semble poser un acte de résistance face à ce qu’elle perçoit comme une ingérence étrangère dans les affaires internes du pays. L’AMIDH présente cette “décision” comme un geste symbolique en faveur de la souveraineté nationale et de la dignité du peuple haïtien. Cette correspondance, adressée à plusieurs autorités haïtiennes, est accompagnée d’un appel à une réponse ferme et unifiée du gouvernement pour sauvegarder l’honneur national face à ce qu’elle qualifie d’ “insultes” et de “provocations”.
Cette situation pourrait affecter les relations diplomatiques entre Haïti et les États-Unis, notamment si cette demande d’expulsion est officiellement approuvée. Si le gouvernement haïtien accède à cette requête, cela pourrait marquer une nouvelle étape dans les relations internationales d’Haïti, affirmant ainsi son autonomie face aux puissances étrangères. À l’inverse, si aucune suite n’est donnée, cela pourrait être interprété comme un signe de faiblesse et de dépendance.
Le cas de l’ambassadeur Denis Bruce Hankins met en lumière les défis et tensions auxquels Haïti est confronté dans ses relations avec les puissances internationales. Cette déclaration forte de l’AMIDH témoigne d’un désir de protéger la souveraineté nationale et de restaurer la dignité du pays. Il reste à voir comment cette affaire évoluera et quelles conséquences elle pourrait avoir pour les futures relations entre Haïti et les États-Unis.
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