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Haïti-Violence armée : Plus de 1200 personnes tuées, 500 blessées et 170 autres enlevées entre juillet et septembre 2024, selon le BINUH

1.223 personnes ont été tuées et 522 ont été blessées dans le cadre de la violence des gangs et de la lutte contre les groupes criminels, entre juillet et septembre 2024, les données recueillies par le Bureau intégré des Nations unies en Haïti. Parmi les victimes figurent 6 enfants d’à peine 10 ans, selon le rapport du BINUH qui fait état également de 170 personnes kidnappées et libérées contre rançon, au cours de cette même période.

La grande majorité de ces cas ont été documentés dans la zone métropolitaine de Port-au-Prince, suivie de l’Artibonite et de la Grand’Anse, selon le rapport, qui rappelle qu’au cours du trimestre avril-juin au moins 945 personnes sont mortes et 434 ont été blessés à cause de la violence aveugle des gangs en Haïti.

La violence criminelle a continué de se concentrer dans la zone métropolitaine de Port-au-Prince, ainsi que dans le département de l’Artibonite, indique le rapport qui met aussi en évidence la persistance d’allégations d’exécutions sommaires, impliquant des unités spécialisées de la police nationale.

Le BINUH s’inquiète également de la poursuite des actes de violences sexuelles commis par les gangs contre les femmes et les filles. Plusieurs victimes ont été attaquées alors qu’elles se déplaçaient à pied ou à bord de véhicules de transport en commun. Certaines d’entre elles ont été tuées, après avoir été violées.

L’impact de la violence sur les enfants demeure particulièrement préoccupant. Au cours du troisième trimestre, au moins 59 garçons et filles ont été tués et blessés, victimes de meurtres, de blessures, d’enlèvements, et de violences sexuelles, ces enfants sont aussi des victimes de la traite de personnes et du recrutement par les gangs, indique le rapport.

Dans un tel contexte, plusieurs efforts et initiatives des autorités judiciaires pour lutter contre l’impunité sont à noter. Ainsi, le ministère de la Justice et de la Sécurité Publique et le Conseil Supérieur du Pouvoir Judiciaire ont signé un protocole d’accord avec le Haut-Commissariat des Nations Unies aux Droits de L’Homme pour la création de pôles judicaires spécialisés pour lutter efficacement contre les crimes de masses, y compris les crimes de violences sexuelles, et les crimes financiers, et cela avec l’appui de l’Office des Nations Unies contre la drogue et le crime (UNODC), poursuit le rapport.

Face à cette situation d’insécurité et de violence, le bureau intégré des Nationa Unies recommande à la communauté internationale de maintenir Haïti sur son agenda et d’accélérer le déploiement complet de la Mission multinationale de soutien à la sécurité, conformément aux normes et standards en matière des droits de la personne.

Par la direction

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