Pluie de balles à Port-au-Prince et ses environs ce jeudi 17 octobre
Des crépitements d’armes automatiques ont été entendus, depuis la matinée jusqu’à 8h dans la soirée de ce jeudi 17 octobre 2024, dans plusieurs quartiers de la région métropolitaine de Port-au-Prince notamment au champ de mars, à Solino, Carrefour de l’aéroport, Delmas 19, Tabarre, et Croix-des-Bouquets, selon des informations parvenues à la rédaction d’Impulse Webmedias.
Dans la matinée de ce jeudi, des détonations d’armes automatiques ont été entendues non loin du Champ de mars, où se déroulait une cérémonie officielle commémorant le 218 anniversaire de l’assassinat du principal père fondateur de la nation haïtienne, Jean Jacques Dessalines.
À Solino, il s’agit d’une nouvelle attaque des individus armés du gang de Bel-Air qui veulent prendre le contrôle de cette zone. Les riverains, sur le qui-vive, lancent un SOS auprès des autorités policières à intervenir pour renforcer la sécurité dans la zone et empêcher la bande du caïd “Kempes” de la coalition de gangs “Viv Ansanm” d’atteindre son objectif.
Au Carrefour de l’aéroport, les hommes de Jimmy Cherisier alias Barbecue ont tenté d’envahir la zone, mais ils ont été repoussés par des agents de la police nationale. Cette situation de tension a paralysé les activités commerciales, où des marchands qui étalaient leurs produits ont dû vider les lieux afin d’éviter d’être victimes de balles perdues.
À Tabarre, la situation restait tendue jusqu’à la rédaction de cet article (17:35:). Des riverains signalent l’incendie des locaux de l’église Roc Solide, située non loin du pont, par des bandits armés.
À cité Doudoune, Marasa, Santo, quartiers situés dans la commune de Croix-des-Bouquets, les bandits armés du gang “400 mawozo” ont fait parlé la poudre pendant la journée, créant une vive panique au sein de la population civile. Par ailleurs à Bon-repos et à Lilavois, des hommes lourdement armés du gang de Canaan, dirigé par le Caïd Jeff ainsi connu, ont été remarqués dans les rues.
Livrée à elle-même, la population haïtienne ne sait à quel saint se vouer face à la terreur des groupes criminels qui imposent leurs lois dans la Capitale Port-au-Prince et dans d’autres régions du pays. Cependant, les membres de l’exécutif s’entre-déchirent pour le contrôle du pouvoir.